Bouaflé, 24 mai 2025 (AIP) – Les chefs de villages et de campements de la sous-préfecture de N’Douffoukankro ont participé, du mercredi 21 au vendredi 23 mai 2025, au collège Kéassaha Gossé, à un séminaire de formation de renforcement des capacités autour du thème « les missions du chef de village».
Initié par le sous-préfet, Diomandé Melaine Jacqueline, ce séminaire a bénéficié du soutien du chef de canton des Ayaou, Nanan Tiémelé Kan II, du sénateur Taukla Victor et de Oura Marc, un cadre de la région.
Mme Diomandé a exprimé sa reconnaissance envers le préfet de la région de la Marahoué, Gonbagui Gueu Georges qu’elle a salué pour son engagement constant en faveur de la stabilité et de la cohésion sociale dans les localités rurales. Elle a adressé également ses remerciements au chef de canton des Ayaou Nanan Tiémélé Kan II, au sénateur Taukla Victor et à M. Oura Marc, pour leur soutien.
Selon le sous-préfet, ce séminaire poursuit deux objectifs fondamentaux. Le premier vise à rétablir l’autorité des chefs au sein de leurs communautés. « Depuis quelques années, la chefferie traditionnelle traverse de sérieuses difficultés qui mettent à mal leur autorité », a-t-elle rappelé. Une situation qui, selon elle, fragilise le tissu social et mine la stabilité des villages. Face à ce constat, l’Etat se doit de jouer pleinement son rôle en accompagnant les chefs par des actions concrètes de formation et d’information.
Le second objectif, tout aussi crucial, consiste à outiller les chefs pour affronter les nouveaux défis auxquels ils sont confrontés, notamment une défiance croissante à l’égard de leur autorité. « A travers ce séminaire, ils seront informés sur des méthodes et des approches pour faire face à tous ces chocs, qu’ils soient endogènes ou exogènes », a-t-elle précisé.
Les participants ont été formés sur plusieurs thématiques clés, notamment l’ordre et l’hygiène publique, le développement personnel, la prévention et la médiation des conflits, la gestion du patrimoine villageois, la conduite à tenir en période électorale, ainsi que les relations entre l’administration préfectorale et la chefferie traditionnelle.
Le secrétaire général 2 de la préfecture de Bouaflé, Traoré Brahima, a, au nom du préfet de région, félicité les chefs pour leur assiduité et l’intérêt qu’ils accordent à cette session. Il a réaffirmé l’engagement de l’administration territoriale à accompagner la chefferie traditionnelle, pilier fondamental de la gouvernance locale
Le chef central de N’Douffoukankro, Nanan Kouassi Georges, s’est exprimé avec une grande émotion et un profond sentiment de gratitude, à l’issue de ce séminaire de formation. «Vraiment nous avons beaucoup appris. Ça été du jamais vu dans notre département. Nous tenons à remercier Mme le sous-préfet, le préfet de région, à travers eux le Chef de l’État pour cette initiative », a déclaré Nanan Kouassi Georges.
Selon lui, cette formation marque un tournant décisif dans la manière dont les chefs coutumiers exerceront désormais leurs responsabilités. Il a souligné que le contenu transmis par les formateurs a été d’une qualité exceptionnelle et d’une utilité immédiate pour leurs fonctions. « Nous repartons chargés parce que nous savons que désormais les choses ne se passeront plus comme par le passé. Nous sommes prêts à appliquer tout ce que nous venons d’apprendre avec les formateurs », a-t-il ajouté, visiblement déterminé à impulser un nouveau dynamisme dans sa circonscription.
Cette initiative, saluée par l’ensemble des participants, s’inscrit dans la vision du gouvernement de renforcer la gouvernance de proximité et d’impliquer davantage les autorités traditionnelles dans le processus de développement local. Le préfet de région et le sous-préfet, fortement remerciés par le chef, ont été des acteurs clés dans la mise en œuvre de cette action novatrice. Avec de telles perspectives, N’Douffoukankro semble résolument engagé sur la voie d’une administration coutumière modernisée et mieux outillée pour faire face aux défis actuels.
(AIP)
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