Guiglo, 21 juin 2025 (AIP) Le directeur régional de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (DR-SHPCMU), Dr Kouassi Bath Yao, a indiqué, jeudi 19 juin 2025, à Guiglo, lors de la réunion statutaire du comité régional de lutte contre le VIH/Sida du Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire), que ce comité n’est pas parvenu à l’atteinte des objectifs fixés au cours de l’exercice 2024 et le premier trimestre 2025.
« Si l’on veut regarder nos performances, pour ce qui concerne les objectifs du ministère de tutelle, nous n’avons pas atteint, de façon cumulée pour la région, le premier 95, ni le deuxième ni le troisième 95 », a déclaré Dr Kouassi, relevant que la seule satisfaction qu’il y eu au cours de l’année 2024 est lié au fait que tous les enfants issus de la Prévention de la transmission mère-enfant (PTME) sont revenus négatifs, à l’issue des prélèvements effectués. Le 1er 95 a trait au Test de dépistage du VIH, le 2ème 95, le lien avec les soins pour le VIH à partir d’un diagnostic positif et maintien sous traitement, et le 3ème 95 étant relatif à la suppression de la charge virale sous traitement, rappelle-t-on.
Le médecin a expliqué que sur les quatre districts sanitaires que compte la région, deux bénéficient du soutien technique et financier des partenaires de mise en œuvre, notamment Guiglo et Taï, mais qu’à côté de ça, deux autres, Bloléquin et Toulepleu n’ont aucun soutien financier, appelant au renforcement des activités des structures non étatiques dans ces deux districts sanitaires, en vue de l’amélioration de leurs performances. Il a affirmé que dans ces deux aires sanitaires les chiffres de la lutte contre le VIH/Sida ne sont pas bons, notant, toutefois, de « réels » efforts en 2024 et au premier trimestre 2025, par rapport à l’année 2023. Toute chose que laisse entrevoir l’augmentation des différents 95, même si l’objectif n’est pas atteint.
Il a expliqué que le comité de lutte doit faire la promotion de tout ce qui est mobilisation des ressources, que ce soient les ressources financières, matérielles qu’humaines, pour aider à prévenir la maladie avec toutes les stratégies développées, notamment la sensibilisation, l’autotest, et tout autre activité, dont la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Ce qui suppose qu’il faut aider à sensibiliser les populations, à leur donner l’information, afin qu’il n’y ait pas de nouveaux contaminés. Cependant, a-t-il confié, tous les partenaires et toutes les structures décentralisées peuvent aider aussi, dès l’instant où une personne est infectée et qu’elle rentre en soins, à prendre ses traitements et faire en sorte que celle-ci soit en suppression virale pour avoir une bonne santé et ne pas être une source d’infection pour d’autres.
Dr Kouassi a laissé entendre que les membres du comité régional de lutte contre le VIH/Sida font un plaidoyer auprès du Fonds national de lutte contre le Sida, pour pouvoir mettre en circulation des vignettes qui vont lui permettre d’avoir des ressources additionnelles pour son propre fonctionnement, et surtout pouvoir aider les patients. Proposition a été faite également de mettre en place un conseil de santé au niveau de la mairie. Lequel va s’approprier les défis tout comme les problèmes locaux de lutte contre le VIH/Sida, en identifiant des solutions à même d’aider à lever tous les goulots empêchant au comité de remplir ses missions.
(AIP)
ja/kam