Abidjan, 11 jan 2024 (AIP)- Le directeur du CIAPOL, professeur Bernard Ossey Yapo, a exposé, mercredi 10 janvier 2024, lors d’une visite du Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Assahoré, sur la lagune, les techniques de lutte contre la pollution du plan d’eau lagunaire d’Abidjan.
Selon le Prof Bernard Yapo, les techniques utilisées par le CIAPOL consistent à immobiliser les végétaux aquatiques envahissants (VAE) par des bambous, à travers un piquetage qui les empêche de se déplacer. Une fois que ces végétaux meurent et pourrissent dans l’eau, ils sont repoussés vers des endroits considérés comme les cimetières de ces déchets polluants.
« Aujourd’hui au niveau de la lagune Ebrié, il y a des berges lagunaires qui sont moins profondes, constituent les sources des dépôts de déchets. Les VAE sur la lagune Ebrié viennent depuis Bassam à partir du fleuve Comoé. Ils sont ensuite drainés par les courants d’eau en cas de pluie pour enfin envahir le plan d’eau lagunaire au niveau d’Abidjan. Le travail du CIAPOL est de les immobiliser à travers un piquetage et de les repousser ensuite dans un espace approprié. Une autre technique consiste à dresser un barrage pour freiner leur progression à certains endroits », a expliqué prof Yapo.

Bernard Yapo a précisé que les VAE sont des végétaux qui poussent sur l’eau et deviennent envahissants lorsqu’ils poussent en quantité très importante. Cet envahissement crée un effet de surplus qui devient une pollution.
« Les déchets qui retombent dans la lagune sont des sources de fumier qui viennent fertiliser le plan d’eau et lorsque les végétaux arrivent, ils trouvent de quoi à se nourrir et se développent plus vite et c’est là, la source de l’envahissement, leur multiplication devient encore plus intense pour donner une biomasse beaucoup plus importante, d’où qui la source de l’envahissement », a-t-il poursuivi.
Il a fait savoir que la lagune n’est pas une zone de production des VAE, mais plutôt une zone de transit et que le rôle du CIAPOL est de lutter contre cette source de pollution.
« La campagne de dépollution a lieu chaque année de novembre à décembre avec un budget de 40 à 45 millions de francs CFA. Mais nous faisons une lutte mécanique et souhaitons des méthodes plus modernes et conséquents pour la dépollution et l’entretien du plan d’eau lagunaire d’Abidjan », a exprimé le directeur du CIAPOL, prof Bernard Yapo.
(AIP)
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