Abidjan, 14 fév 2024 (AIP)- Le directeur général de la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF), Dr Alvaro Bermejo, a plaidé, à Abidjan, pour l’adoption d’une loi sur la santé sexuelle de la reproduction en Côte d’Ivoire, afin de mieux protéger la santé de la femme.
Dr Bermejo a lancé ce plaidoyer à l’occasion d’une conférence de presse organisée au sein de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBF) sise à Abidjan-Treichville, vendredi 9 février 2024.
« A ce jour, la Côte d’Ivoire ne dispose toujours pas d’une loi en santé de la reproduction malgré les efforts entrepris. Nous souhaitons que le gouvernement ivoirien adopte et mette en œuvre le plutôt possible la loi sur la santé sexuelle de la reproduction en prenant en compte l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive, y compris dans le contexte humanitaire », a déclaré Dr Alvaro Bermejo.
Selon le directeur général de l’IPPF, il est actuellement question de créer un cadre légal d’actions qui protège les prestataires de santé, de la réaliser les objectifs du développement durable 2030, de garantir l’équité sociale, de protéger l’environnement et de travailler à la réduction de la mortalité maternelle.
La mortalité maternelle et néonatale reste élevée et préoccupante en Côte d’Ivoire. Le taux de mortalité maternelle est estimé à 614 décès pour 100.000 naissances vivantes, en 2012. La mortalité néonatale se situe à 33 pour 1000 naissances vivantes en 2016. Un faible accès aux services de planning familial, une faible prévalence contraceptive 23%, selon les résultats d’une étude du Bureau régional Afrique de l’ouest et du centre d’EngenderHealth.
La Côte d’Ivoire est le seul pays de l’Afrique de l’ouest à ne pas avoir adopté une loi sur la santé sexuelle de la reproduction malgré la ratification du protocole de Maputo ou « protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique » depuis 2003. Toutefois, un avant-projet de loi, élaboré en 2002, est en attente de validation depuis 2020, par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle.
(AIP)
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