Odienné, 21 fév 2024 (AIP)- L’édition 2024 des retrouvailles entre descendants Doumbia, instituées par le guide religieux Cheick Ousmane Doumbia dit Ladji Daba d’Odienné, a été à nouveau l’occasion pour les nombreuses populations qui ont effectué le déplacement de prier pour l’union et la cohésion dans le district du Denguélé et pour la paix en Côte d’Ivoire.
« Nous avons demandé à nos imams de prier pour la paix en Côte d’Ivoire, pour le président de la République (Alassane Ouattara), pour tous les cadres du Denguélé afin que nous nous entendions », a indiqué, au terme de la rencontre, mardi 20 février, le député de Gbéléban-Seydougou, Doumbia Alassane dit Etoukan.
Se réjouissant d’avoir pu prendre part au rassemblement, l’élu a rappelé la force de la convergence des cœurs qui rend toute chose possible, à l’image du récent triomphe des Eléphants (footballeurs) à la Coupe d’Afrique des nations 2023, jouée en Côte d’Ivoire.
Le village de N’Gbanhala a accueilli l’édition 2024 de la rencontre de raffermissement des liens familiaux entre descendants Doumbia, après celle précédente de Dabadougou.
L’ancien député Amara Kourouma, appelé, à l’occasion, à communiquer sur l’histoire des Doumbia a souligné le caractère mythique de la bourgade, située à une dizaine de kilomètre de la ville d’Odienné, l’une des premières créées, selon lui, par des Fakoly, il y a plus de 700 ans.
Les Fakoly, les Kourouma, les Cissoko, les Komara, notamment forment aujourd’hui les descendants Doumbia en Côte d’Ivoire, constitués en une dizaine de cantons et répartis sur les régions du Folon et du Kabadougou, où se sont établis leurs patriarches depuis le 13è siècle.
A en croire, M Kourouma, plus de 3000 personnes, en provenance de ces cantons, depuis Tienko, Minignan jusqu’à Séguélon et d’autres venus de plusieurs endroits du pays, ont convergé à N’Gbanhala pour la rencontre fraternelle 2024. Des retrouvailles à l’allure de pèlerinage articulées autour de la prière et de la lecture du coran. Une occasion également de quérir les bénédictions de Cheick Ladji Daba qui a prêché la foi en l’islam.
Le guide religieux, disciple du réputé érudit de Kélindjan, le vieux Cheick Boiké Samassi, a initié, depuis près de cinq ans, la rencontre fraternelle des descendants Doumbia en tant qu’une plateforme de retrouvailles et de connaissance de soi.
« Je ne sais pas où je vais, mais quand je sais d’où je viens, je suis mieux guidé pour aller où je vais. C’est une ouverture sur soi-même. On apprend à se connaître, à se côtoyer, à se fréquenter. Quand tu sais que celui-là, c’est mon frère, partout où tu le vois tu lui portes assistance. D’ailleurs c’est intéressant de savoir que les gens vont s’entendre et parler d’une seule voix », a fait comprendre Amara Kourouma.
(AIP)
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