Bouaké, 21 fév 2024 (AIP)- La salle de conférence de l’hôtel Maurissonn 2 de Bouaké a abrité mardi 20 février 2024 l’atelier de lancement des activités des comités départementaux de veille au titre de la campagne de commercialisation 2024 organisé par la délégation régionale du Conseil du Coton et de l’Anacarde de Bouaké.
L’objectif visé par cet atelier régional était de faire le bilan opérationnel du fonctionnement de ces comités de veille, identifier les difficultés auxquelles ils ont été confrontées au cours de la campagne écoulée et proposer des solutions pour une meilleure orientation des activités de suivi de la commercialisation au titre de la nouvelle campagne 2024.
Il a également permis aux responsables de la délégation régionale du Conseil du Coton et de l’Anacarde de Bouaké de partager le dispositif pratiques de commercialisation et de lutte contre l’exportation illicite de la noix de cajou brute avec les membres de ces comités de veille et élaborer leur plan d’action au titre de la campagne de commercialisation 2024.
Cet atelier a, par ailleurs, été l’occasion de sensibiliser les acteurs professionnels de la filière anacarde sur les bonnes techniques de récolte et post-récolte (ramassage, séchage, triage et stockage) en vue d’améliorer et de préserver la qualité des noix brutes de cajou. Ces derniers, en particulier, les producteurs, ont été exhortés à ne commercialiser que des produits bien séchés et bien triés.
Il en n’a été de même pour les pisteurs et les acheteurs auxquels il a été demandé de n’acheter que des produits bien séchés et bien triés. Ceux-ci ont été sensibilisés à la mise en œuvre et le respect scrupuleux des dispositions de la commercialisation, notamment, celles liées à la qualité des produits et au prix minimum bord champ fixé à 275 FCFA/kg contre 315 FCFA en 2023.
La déléguée régionale du Conseil du Coton et de l’Anacarde de Bouaké, Coulibaly Biba, et ses collaborateurs ont non seulement sensibilisé les acteurs de la filière anacarde sur les avantages liés à une production de noix de cajou propre, bien séchée et bien triée, mais aussi et surtout sur les conséquences de l’utilisation des produits chimiques dans les plantations d’anacarde et sur les noix brutes de cajou.
Le spécialiste recherche et développement du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Bamba Sory, qui représentait le directeur général, Adama Coulibaly, à cette traditionnelle rencontre de lancement des activités des comités de veille, a saisi cette occasion pour souligner le bon qualitatif effectué par la filière anacarde depuis la réforme de 2011.
« La production de noix de cajou brute est passée de 400 000T en 2011 à près de 1 200 000 T (soit 25%du volume mondial) en 2023. La Côte d’Ivoire est donc devenue le premier producteur mondial de noix brute de cajou. Elle est devenue le premier exportateur mondial de noix brute de cajou avec plus de de 800 000T, soit plus de 40% de l’offre mondiale. Elle est également devenue le 2ème fournisseur mondial d’amendes de cajou après le Vietnam et le 3èmepays transformateur de noix de cajou après le Vietnam et l’Inde », a-t-il relevé.
Il a également indiqué qu’avec un chiffre d’affaires de plus de 600 milliards FCFA/an, la filière anacarde génère un revenu annuel de plus de 300 milliards FCFA à plus de 400 000 producteurs. Il a, par conséquent, salué la volonté politique du gouvernement de Côte d’Ivoire et les efforts conjugués de l’ensemble des acteurs clés de la filière qui ont rendu possible ses résultats.
Bamba Sory a également salué les différents comités de veille des huit départements couverts par la délégation régionale de Bouaké ainsi que le personnel de ce service déconcentré de la direction générale du Conseil du Coton et de l’Anacarde qui constitue, selon lui, la cheville ouvrière de la commercialisation de la noix brute de cajou. « Merci pour vos efforts qui ont permis à la filière anacarde ivoirienne de connaitre des progrès et des avancées notables au cours de ces dix dernières années », a-t-il dit.
(AIP)
rkk