Bouaké, 29 fév 2024 (AIP)- La question du développement et de la promotion des produits vivriers dans le District autonome de la Vallée du Bandama était jeudi 29 février 2024 au centre des débats de la 13ème édition des « Jeudis du District », la tribune d’échange du District autonome de la Vallée du Bandama.
La directrice régionale de l’Agriculture, Développement rural et des Productions vivrières de Gbêkê, Mme Bléhou Assamoi Yvette, et le directeur régional de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV) de Gbêkê, N’Guessan Norbert, étaient les invités de cette tribune d’échange au cours duquel ils ont fait l’état des lieux de la production vivrière dans le District autonome de la Vallée du Bandama.
Ces deux responsables administratifs ont éclairé la lanterne des participants sur les différents programmes et projets mis en œuvre par le ministère en charge de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières pour relever le défi de l’autosuffisance alimentaire en Côte d’Ivoire. La directrice régionale de l’Agriculture a cité, entre autres, le Programme national d’investissement agricole de deuxième génération (PENIA 2).
Elle a également cité les programmes et projets en cours dans le District autonome de la Vallée du Bandama, notamment, le PSGOUV qui apporte un appui en matériels et équipements de production et de transformation, le PADFA qui assure l’aménagement des sites hydro-agricoles et apport un appui en matériels et équipements de production et de transformation le 2PAU-CI qui assure la distribution d’intrants au profit des producteurs de riz, de maïs et de manioc.
Les deux directeurs régionaux ont, chacun dans sa sphère de compétence, présentés les atouts et potentialités des deux régions du Hambol et de Gbêkê qui forment le District autonome de la Vallée du Bandama.
Mme Bléhou a mis l’accent sur le climat qui se prête à une agriculture abondante et variée et le réseau routier relativement dense avec des pistes praticables qui permet l’écoulement des produits agricoles. Elle a, également, insisté sur les principales cultures vivrières produites dans le district, notamment, le riz, le manioc, l’igname, le maïs et les maraichers.
La présence des directions de certaines structures comme le CNRA), l’ANADER, la SODEXAM, Africa Rice et le marché de Gros de Bouaké (pôle commercial facilitant les échanges entre les acteurs locaux) dans le District constitue, selon elle, un atout indéniable pour le développement des productions vivrières au niveau de cette entité territoriale particulière.
Plusieurs obstacles freinent, cependant, le développement des productions vivrières dans le District autonome de la Vallée du Bandama. Ces obstacles ont pour nom Les litiges fonciers, les lotissements ruraux tout azimuts, les aléas climatiques qui impactent le calage des cycles culturaux et la faible transformation des produits due au manque de moyen financier des usiniers déjà présent dans le District constituent, cependant, de véritables obstacles au développement des productions vivrières dans cette partie centrale de la Côte d’Ivoire.
A ces obstacles s’ajoutent plusieurs autres problèmes, notamment, la production vivrière encore extensive avec l’utilisation des techniques et du matériel agricole rudimentaires, l’enclavement de certaines zones de production, les destructions de cultures, la non émergence des sociétés coopératives, le manque de main d’œuvre agricole dû au fléau de l’orpaillage clandestin, l’utilisation non rationnelle des pesticides avec des conséquences néfastes sur l’environnement et la santé.
(AIP)
rkk