Bouaké, 04 mars 2024 (AIP)- La ville de Bouaké a abrité samedi 02 et dimanche 03 mars 2024 la cérémonie solennelle de lancement africain de la campagne mondiale des Nations Unies pour la sécurité routière.
Le ministre des Transports et maire de Bouaké, Amadou Koné, s’est dit convaincu que l’organisation de cet « important évènement » dans la deuxième plus grande ville de Côte d’Ivoire est une source de motivation réelle pour l’atteinte de l’objectif du gouvernement ivoirien de réduire de moitié le nombre des victimes de la route. Il marque également, selon lui, l’engagement de la Côte d’Ivoire à œuvrer pour des routes plus sûres en multipliant la sensibilisation, l’éducation et la promotion de comportements responsables.
Le premier responsable du ministère des Transports a donc, au nom du premier ministre, Robert Beugré Mambé, qu’il représentait, exprimé la gratitude du gouvernement à l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière, Jean Todt, pour cette initiative qui vise à soutenir les efforts des pays africains « pour stopper le carnage sur les routes ».
Pour sa part le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière a félicité la Côte d’Ivoire pour son engagement et son investissement en matière de sécurité routière. Il a salué les efforts déployés par le ministère des Transports sous le leadership du ministre Amadou Koné pour lutter efficacement contre les accidents de la route.
Il a relevé, entre autres, l’établissement du permis à point, l’instauration de la police spéciale de la sécurité routière, le travail en matière de collecte de données en coordination avec tous les acteurs concernés et l’OMS, les campagnes de sensibilisation, la vidéo-verbalisation au contrôle routier et la digitalisation dans les procédures de délivrance des documents et titres de transports.
M. Todt a insisté sur la nécessité de poursuivre ces efforts non seulement en Côte d’Ivoire où le coût économique des accidents est évalué à 7% du PIB, mais aussi dans tous les autres pays d’Afrique parce que ce continent reste le plus touché avec 225 482 personnes tuées chaque année sur un total de 1,19 millions de décès par accident dans le monde.
« La déclaration de Stockholm fixe un objectif clair dans le cadre de la 2ème décennie d’action pour la sécurité routière : réduire de moitié le nombre de morts et de blessés sur les routes d’ici 2030. Si nous voulons atteindre cet objectif, l’Afrique doit être une priorité où chacun à un rôle à jouer, car les accidents de la route ne sont pas une fatalité. Ils sont prédictibles et nous avons la prescription pour stopper le carnage sur les routes », a-t-il recommandé.
L’envoyé spécial des Nations Unies a donc appelé à l’action collective de tous à travers cette campagne mondiale de sensibilisation et d’éducation routière pour stopper l’incivisme sur les routes et amener les automobilistes et les usagers de la route à adopter les gestes qui sauvent tels que mettre sa ceinture de sécurité, porter un casque aux normes de sécurité fixées par les Nations Unies, ne pas conduire sous influence, ne pas conduire fatigué, réduire la vitesse et ne pas texter au volant.
« Collectivement, nous avons le pouvoir d’aller au-delà de l’émotion de la perte de ceux qui nous sont chers et d’épargner d’innombrables vies sur les routes africaines. C’est maintenant qu’il faut agir et cette journée à Bouaké engage ce moment », a-t-il lancé.
Cette cérémonie de lancement africain de la campagne mondiale de sécurité routière a été marquée par plusieurs activités, notamment, une séance de formation des élèves sur la sécurité routière, le lancement de la 14ème édition de la semaine nationale de sécurité routière, la remise aux motocyclistes, notamment, les conducteurs de motos taxis, de 150 casques offerts par Quipux Afrique et Total Energies et un panel sur la sécurité routière.
(AIP)
rkk