San Pedro, 10 mars 2024 (AIP)-L’ONG CEMCI et ses partenaires ont lancé, jeudi 07 mars 2024 à San Pedro, une campagne régionale de lutte contre la dépigmentation artificielle qui se déroulera sur plusieurs semaines.
Le coordonnateur national du programme de lutte contre la dépigmentation de l’ONG, Doh Marcellin, a tenu des séances de travail avec certaines administrations et sensibilisé dans les établissements sanitaires et scolaires, avant le lancement officiel marqué par une conférence prononcée au centre d’animation et formation pédagogique (CAFOP) de San Pedro, en présence de la population, des chefs de communautés, des chefs traditionnels, des élèves maîtres, etc.
Il a défini la dépigmentation artificielle comme étant le fait d’utiliser une pommade ou un principe actif pour changer de teint, selon quatre modes, à savoir l’usage des produits cosmétiques, des injections, des perfusions et des comprimés ou gélules.
Le conférencier Doh a énuméré quelques conséquences de ces pratiques, entre autres, les maladies cutanées, les maladies cardiovasculaires, les difficultés en cas d’intervention chirurgicale sur la victime et les conséquences émotionnelles liées au rejet ou la stigmatisation.
Il a conseillé aux populations, notamment les femmes, d’éviter les modes de dépigmentation artificielle, mais de chercher plutôt à demeurer naturel.
Doh Marcellin a donné quelques astuces pour entretenir et préserver la qualité du teint, mais aussi des recommandations aux victimes de dépigmentation artificielle pour retrouver la qualité de leur peau, si possible.
Le coordonnateur national du programme de lutte contre la dépigmentation de l’ONG CEMCI appelle au respect du décret du 29 avril 2015 portant réglementation des produits cosmétiques et des produits d’hygiène corporelle, afin d’éviter la vente sur le marché des produits dits éclaircissants aux effets néfastes sur la peau des utilisateurs.
Cette campagne est menée dans le cadre du programme national de prévention de la dépigmentation, prévu dans le district du Bas-Sassandra et les régions du Haut-Sassandra et du Gontougo.
(AIP)
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