San Pedro, 03 août 2024 (AIP) -Le représentant du bureau de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Touré Siaka, a appelé le jeudi 1er août 2024 à San Pedro, les populations et les autorités à se mobiliser par des actions concrètes pour combattre les hépatites virales.
Lors de la cérémonie marquant la 14e édition de la journée mondiale de lutte contre les hépatites virales, Dr Touré et le directeur coordonnateur du programme national de lutte contre les hépatites virales, Pr Allah Kouadio Emile, ont conseillé aux populations de se soumettre à un dépistage volontaire, de se faire prendre en charge médicalement en cas d’infection, et de se faire vacciner dans le cas contraire.
Dr Touré a invité les prestataires de santé à bien accueillir leurs patients, à les sensibiliser sur la maladie en recommandant le dépistage et la vaccination.
Il a demandé aux autorités ivoiriennes de faciliter l’accès au dépistage et de renforcer les capacités des agents de santé pour une meilleure prise en charge.
L’OMS a engagé les pays à éliminer les hépatites d’ici 2030. Selon Dr Touré, cet objectif est réalisable si toutes les femmes enceintes diagnostiquées sont mises sous traitement, les nouveau-nés reçoivent les doses de vaccination, 90 % des personnes vivant avec les virus sont dépistées, et 80 % des porteurs de l’hépatite C sont traités et guéris.
L’hépatite est une maladie inflammatoire du foie causée par cinq virus désignés par les lettres A, B, C, D et E, qui se transmettent différemment selon les gestes et habitudes de vie.
Les virus A et E se trouvent dans les selles et se transmettent par voie orale à partir d’un contact avec des objets souillés.
Les virus B, C et D se transmettent par contact avec le sang d’un malade à travers des objets tranchants, les rapports sexuels non protégés, l’usage des brosses à dents d’un malade, ou d’une femme enceinte porteuse à son enfant.
Dans sa phase chronique, l’hépatite virale B, C et D sont qualifiées de maladies sournoises et de tueurs silencieux, pouvant entraîner la cirrhose du foie ou le cancer du foie. Pour les éviter, des mesures d’hygiène en lien avec les modes de transmission ont été conseillées aux populations.
À l’occasion de cette campagne, des médecins, des infirmiers diplômés d’État et des sages-femmes ont bénéficié d’un renforcement des capacités sur la prise en charge des hépatites virales et des dépistages volontaires gratuits ont été offerts.
Selon les données de l’OMS, en 2022, plus de 300 millions de personnes dans le monde vivaient avec ces virus. Plus de 1.300.000 personnes étaient décédées de ces maladies et 2.200.000 nouvelles infections ont été enregistrées au cours de la même année. 63 % de ces infections sont survenues en Afrique.
(AIP)
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