Guiglo, 20 août 2024 (AIP) – Le secrétaire exécutif du conseil national pour la nutrition, l’alimentation et le développement de la petite enfance (CONNAPE), Dr Cissé Moustapha, exhorte les collectivités territoriales de la région de Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire), singulièrement le conseil régional à œuvrer à la pérennisation du programme de santé, de protection sociale, de nutrition et de développement de la petite enfance (PSNDPE), après le départ des partenaires, les bailleurs de fonds, la Banque mondiale (BM), et la Banque islamique de développement (BID), en vue d’endiguer la malnutrition infantile.
Dr Cissé a fait cette exhortation, lundi 19 août 2024, lors de l’atelier de cadrage de ce projet, tenu à Guiglo, la capitale régionale. Projet PSNDPE, dont le principal objectif est d’accroître l’utilisation des services de qualité, en matière de santé, de nutrition et de développement de la petite enfance, en particulier pour les femmes, les enfants, et les populations économiquement faibles dans les régions cibles.
Le PSNDPE est le nouvel engagement du Groupe de la Banque mondiale pour la santé, la protection sociale, la nutrition et le développement de la petite enfance en Côte d’Ivoire, pour les dix prochaines années, après le départ des partenaires techniques et financiers.
«Nous sommes venus, dans le cadre du nouveau projet PSNDPE, expliquer aux populations, notamment les collectivités territoriales, dont le conseil régional que, selon l’exigence de la BM, il est question de le pérenniser. En tant qu’agents d’exécution de ce projet novateur sur le terrain, les collectivités locales (conseil régional, voire mairie) doivent tout mettre en œuvre pour le perpétuer, étant donné qu’il met l’accent sur la santé, la protection sociale, la nutrition. D’où la nécessité de les sensibiliser, solliciter leur implication dans son exécution, afin que les chefs de villages, de communautés, les guides religieux, leaders d’opinion se sentent aussi impliqués», a-t-il affirmé.
Le secrétaire exécutif a ajouté que si les collectivités décentralisées sont impliquées dans ce projet et qu’il faut obtenir un terrain pour la construction d’un foyer de renforcement des activités nutritionnelles communautaires (FRANC), les choses vont se dérouler sans accroc.
Il a précisé que le Cavally n’ayant été prise en compte dans l’exécution du premier projet qui a concerné 14 régions de la Côte d’Ivoire, cette région forestière à l’Ouest de la Côte d’Ivoire a été sélectionnée pour ce deuxième projet PSNDPE, afin que les enfants de cette zone ne soient pas victimes de malnutrition.
Dr Cissé Moustapha a justifié le choix porté sur cette région, en soulignant qu’en matière de taux de prévalence de la malnutrition dans le pays, la région du Cavally enregistre l’un des taux les plus élevés. Et qu’en prenant l’exemple de la malnutrition chronique, la moyenne nationale est de 23%, alors que le Cavally enregistre 30%, soit sept points de plus par rapport à l’ensemble du pays. Quand, poursuit-il, concernant la malnutrition aigüe globale, la moyenne en Côte d’Ivoire est de 8%, tandis qu’elle est au-delà des 10% dans le Cavally, alors même que le souhaitable est 5% aujourd’hui, parmi les populations cibles que sont les enfants de zéro à 5 ans.
(AIP)
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