Grand-Bassam, 04 sept 2024 (AIP) – La Direction des services vétérinaires du Ministère des Ressources animales et Halieutiques (MIRAH) a ouvert lundi 02 septembre 2024, à Grand-Bassam, un atelier de formation dédié aux activités de surveillance active de l’avifaune dans deux réserves naturelles et cinq aires de repos pour oiseaux migrateurs.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un projet pilote visant à surveiller les syndromes respiratoires aigus liés aux Influenzavirus et aux Coronavirus chez la faune sauvage. Ce projet bénéficie d’un financement des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) sur une période de trois ans et est réalisé en collaboration avec des professionnels de la santé humaine, végétale et environnementale.
Le projet, exécuté par la Direction des services vétérinaires, concerne les réserves naturelles de Taï et de Comoé, ainsi que cinq aires de repos pour oiseaux migrateurs situées à Grand-Bassam, Grand-Lahou, Abidjan, Assinie et Soubré.
Pendant cinq jours, les participants à cet atelier renforceront leurs capacités en matière de surveillance sanitaire de la faune sauvage, notamment dans la capture d’oiseaux et la collecte d’échantillons animaux et environnementaux. Ils seront formés aux techniques de capture, à la manipulation sécurisée des oiseaux, ainsi qu’aux méthodes de prélèvement, de collecte, de stockage des échantillons et à leur acheminement vers les laboratoires.
Selon la conseillère technique au ministère, Fadiga Ahida, la Côte d’Ivoire a observé, ces dernières années, une augmentation des maladies émergentes provenant de la faune sauvage, influencées par l’activité humaine, le changement climatique, le commerce d’animaux sauvages, la déforestation et certaines pratiques agricoles.
Elle a rappelé que, selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), la maladie Mpox a provoqué en quelques semaines 142 cas confirmés en Côte d’Ivoire, dont un décès. De plus, 72 % des 60 maladies infectieuses émergentes d’origine animale sont issues de la faune sauvage, avec 144 maladies humaines provoquées par des agents pathogènes provenant des animaux sauvages, y compris le virus Ebola, qui a causé de nombreuses victimes entre 2014 et 2016. Elle a également souligné que le premier cas humain d’Ebola en Afrique de l’Ouest a été découvert dans la forêt de Taï en 1994.
Mme Fadiga a insisté sur l’importance du contrôle des menaces sanitaires et de la détection précoce de la circulation des pathogènes responsables de ces maladies qui affectent la santé humaine.
L’atelier prendra fin ce samedi, note-t-on.
(AIP)
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