Abengourou, 12 sept 2024 (AIP)- Trois forêts classées de la région de l’Indénié-Djuablin verront bientôt leurs limites mise à jour, a informé M. Moussa Diarra représentant du Cabinet ANE Sarl en charge de l’exécution du projet.
L’annonce a été faite mercredi 11 septembre 2024 à Abengourou, lors d’une réunion d’information, de sensibilisation et de lancement de l’opération organisée par la direction régionale des Eaux et Forêt d’Abengourou, en présence du préfet d’Agnibilékrou, Kouadio Kouakou Arnaud Mathieu, représentant le préfet du département d’Abengourou, préfet de la région de l’Indénié-Djuablin.
Les forêts concernées par cette mise à jour sont la forêt classée de Bleki, s’étendant sur 16 100 hectares, la forêt classée d’Ebrinémou couvrant 18 400 hectares, et la forêt classée d’Agnibilékrou avec une superficie de 24 194 hectares.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du système national de suivi spatial des forêts et d’alerte précoce de la déforestation. Le projet pilote vise à délimiter les 72 forêts classées à l’échelle nationale. Mené par le ministère des Eaux et Forêts et exécuté par le cabinet ANE SARL, il se déroulera sur une période de trois mois, jusqu’à fin décembre 2024.
M. Diarra a expliqué que les forêts classées sont les plus vulnérables du domaine forestier national. Elles sont souvent sujettes à des occupations illégales et à des dégradations par les communautés riveraines, qui contestent parfois les limites définies dans les documents de classement.
L’opération vise, selon lui à valider le tracé de ces limites de manière consensuelle avec les communautés locales, à matérialiser visuellement les limites validées par des bornes, des pancartes et des plantations d’essences forestières, à faire l’état des lieux des forêts classées cibles et à mettre à jour les données existantes en créant une base de données spatiales.
« Il ne s’agit pas de déguerpissement, mais nous voulons nous assurer que les limites qui existent déjà existent encore de nos jours et voir si ce sont les mêmes superficies qui existent, voilà pourquoi nous parlons de mise en jour », a précisé le chef de mission du cabinet ANE SARL
Le préfet d’Agnibilékrou, Kouadio Kouakou, a lancé un appel à la vigilance collective pour protéger les forêts classées et promouvoir une agriculture durable et saine afin que le cacao de Côte d’Ivoire ne perde pas sa bonne réputation à l’extérieur du pays.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale pour un cacao durable, adopté en 2022, le gouvernement a décidé de mettre en place un système national de suivi spatial des forêts et d’alerte précoce de la déforestation.
Ce système a pour objectif d’appuyer le suivi de la mise en œuvre des politiques publiques de restauration des forêts et d’agroforesterie et à assurer la conformité avec les réglementations internationales sur la traçabilité des produits et la déforestation, conformément au nouveau règlement de l’Union européenne sur la déforestation importée.
(AIP)
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