Abidjan, 26 sept 2024 (AIP)- A la clôture de sa visite officielle au Bénin, la directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA), Winnie Byanyima, a noté sa satisfaction vendredi 13 septembre 2024 pour endiguer cette pandémie en s’appropriant l’Initiative Education Plus, au regard des efforts fournis par le Bénin.
Sur ce point, la directrice de l’ONUSIDA a félicité le Président Patrice Talon pour avoir été l’un des premiers chefs d’Etat à signer l’initiative Education Plus, qui est une campagne soutenue par les Nations Unies, dont l’objectif est de réduire la vulnérabilité des adolescentes au VIH en Afrique subsaharienne, y compris au Bénin.
«Le Bénin a accompli des progrès considérables dans la lutte contre le VIH SIDA. En 14 ans, les nouvelles infections et les décès ont été réduits de moitié, et de nombreuses personnes ont désormais accès à des traitements », s’est réjouie Mme Winnie Byanyima.
En effet, « chaque semaine en Afrique subsaharienne, 3.100 filles contractent le VIH. Les inégalités croisées telles que la discrimination, les mariages précoces et forcés, et les grossesses précoces, l’abandon scolaire, mettent les jeunes femmes en danger et augmentent les risques auxquels elles sont confrontées », a -t-elle affirmé.
Pour pallier à cette réalité, elle appelle à la scolarisation des adolescentes. « Le maintien d’une fille à l’école secondaire peut réduire son risque de contracter le VIH jusqu’à 50 %. En plus d’un certain nombre de mesures nécessaires à l’achèvement de la scolarité, il est essentiel de fournir une éducation sexuelle holistique, de garantir l’accès aux services de santé et de la reproduction, de lutter contre les violences basées sur le genre et de permettre l’autonomisation des jeunes filles”, a-t-elle déclaré.
Pour elle, toutes ces mesures nous permettront de réduire les taux d’infection à VIH, les grossesses précoces et d’assurer ainsi un avenir meilleur à nos chères filles, et à notre continent.
Selon les études, le nombre de filles qui terminent leurs études secondaires a augmenté de plus de 15 %, et ces filles peuvent s’attendre à une augmentation de 18 % de leurs revenus au Bénin.
La directrice a aussi souligné les efforts à faire en ce qui concerne la réforme législative, la réduction de la stigmatisation et de la discrimination dans les établissements de soins de santé, et l’autonomisation des initiatives menées par les communautés en vue de résultats encore plus probants.
Mme Byanyima qui était accompagnée d’une délégation d’Expertise France, a insisté sur l’importance du projet de réponse communautaire à la stigmatisation, la discrimination et la réforme juridique en Afrique de l’Ouest et du Centre.
« La priorité si nous voulons atteindre nos objectifs de 2030, reste le VIH pédiatrique, et l’ONUSIDA soutiendra tous les efforts du Benin pour augmenter la couverture du traitement pour les enfants qui n’est que de 36% actuellement », a-t-elle déclaré.
D’un montant de plus de 126 milliards FCFA pour la phase pilote, lancée en 2021, le projet Education Plus mis en œuvre avec Expertise France, vise à améliorer les réponses juridiques et sociales face au VIH d’ici 2025 dans six pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, que sont le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République Centrafricaine, le Sénégal et le Togo. Il met l’accent sur l’accès aux traitements, la prévention et la sensibilisation au niveau communautaire.
(AIP)
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