Abengourou, 27 sept 2024 (AIP) – La commune de Niablé, ville frontalière du Ghana située à 20 km à l’Est d’Abengourou, dispose désormais d’une plateforme de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
La cérémonie d’installation de cette plateforme a eu lieu jeudi 26 septembre 2024, en présence de la directrice coordonnatrice du programme national contre les VBG, Dr Honorée Gislaine Kouamé, du sous-préfet de Niablé, Assi Kaudjis Tatiana Flora, et du directeur régional de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Alphonse Bonsré.
La plateforme est composée de 30 leaders communautaires, qui sont des représentants d’ONG, des religieux, des chefs traditionnels, des forces de l’ordre, des coopératives agricoles, ainsi que des associations de femmes et de jeunes. Elle est dirigée par Koffi Kouassi Didié, directeur du complexe socioéducatif de Niablé. Cette installation porte à trois le nombre de plateformes mise en place dans la région de l’Indénié-Djuablin.
Dans un discours prononcé par le notable Nanan Assiélou N’Guetta, les membres de la plateforme ont pris l’engagement de mobiliser et de sensibiliser la communauté et de soutenir les actions du gouvernement ainsi que les institutions internationales dans la lutte contre les VBG y compris les viols, les mariages précoces et les mutilations génitales féminines. Cet engagement a été également matérialisé par des messages écrits sur une page blanche.
Les membres de la plateforme ont été formés pendant quatre jours sur la prévention et la prise en charge des victimes de VBG, ainsi que sur des sujets comme la fistule obstétricale, la promotion de la scolarisation inclusive et le maintien des jeunes filles à l’école. Ils ont reçu des attestations et un guide destiné à servir de référence dans l’accomplissement de leur mission.
Avec l’installation de la plateforme à Niablé, « nous ne sommes plus dans les règlements à l’amiable », a souligné la directrice coordonnatrice du programme national contre les VBG, Dr Honorée Gislaine Kouamé. Elle a encouragé la population à collaborer et à dénoncer les violations dont elle pourrait être victime afin que l’administration puisse intervenir dans l’intérêt des enfants, notamment des filles.
Le sous-préfet de Niablé, Assi Kaudjis Tatiana Flora, a salué l’initiative et appelé chacun, à son niveau, qu’il s’agisse des fonctionnaires, des leaders communautaires ou des associations, à s’impliquer aux côtés de l’État pour mettre fin aux VBG.
L’atelier de renforcement du système de réponse aux VBG, ainsi que l’installation des plateformes et l’engagement des communautés dans la lutte contre les VBG, est organisé par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant avec l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
Les VBG qui désignent tout acte nuisible/préjudiciable perpétré contre le gré d’autrui, et basé sur des différences socialement prescrites entre hommes et femmes/filles et garçons continuent de sévir en Côte d’Ivoire. Malgré les efforts consentis par le gouvernement de Côte d’Ivoire et les organisations de la société civile ainsi que les partenaires du système des Nations Unies, les VBG persistent.
Ce fléau figure parmi les priorités du gouvernement, qui s’efforce de déployer des plateformes sur l’ensemble du territoire national, afin de les rendre accessibles aux populations. L’objectif est de mener une lutte efficace contre ces violences et d’apporter une réponse adaptée pour protéger les populations les plus vulnérables.
(AIP)
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