Abidjan, 21 nov 2024 (AIP)- Le directeur général de l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), Christian Ago Kodja, a fait la promesse, mercredi 20 novembre 2024, aux responsables de l’orphelinat garçons de Bingerville d’œuvrer à délivrer des pièces nationales d’identité aux enfants pensionnaires de leur institution.
« Selon les informations que nous avons, pratiquement 20% des enfants d’ici ne disposent de pièces nationales d’identité mais avec nos équipes et avec l’appui de la mairie et des éducateurs, nous sommes en train de combler ce gap et de procéder à leur enrôlement pour qu’ils aient aussi des pièces nationales d’identité », a révélé M. Ago, qui y était pur la célébration de la journée mondiale de l’enfance.
Selon lui, chaque enfant a droit à une identité « légale » et tous les mécanismes sont en place, mieux les mécanismes sont rodés pour qu’aujourd’hui, obtenir une Carte nationale d’identité (CNI) ne soit plus une difficulté pour les adultes encore moins pour les enfants. A ce titre, huit d’entre eux ont reçu leurs CNI lors de la cérémonie.
« On a vu que beaucoup de ces enfants ne disposent pas de papiers pour leur identification mais à travers le mécanisme, particulièrement, celui de la loi spéciale, on a pu leur donner un extrait de naissance, leur faire le certificat de nationalité pour ceux qui remplissait les conditions et enfin, leur offrir la CNI », a expliqué le DG de l’ONECI.
Conformément à la vision du gouvernement qui attache du prix à l’identification des personnes vivant sur le territoire national ou de passage, Christian Ago Kodja a invité les parents à déclarer les naissances. Spécifiquement aux responsables de l’orphelinat de Bingerville, il a loué leur engagement aux côtés de ces enfants qui leur sont confiés.
« C’est pour cela nous voulons compléter votre action en leur conférant une identité. Je peux dire que le summum de l’identité qu’une personne peut réclamer dans le monde, c’est la CNI. C’est pourquoi nous sommes là pour que la nation et le monde entier sachent que même quand on est l’orphelinat, on a aussi son identité », a-t-il souligné.
L’idée de la création, au début des années 1900, de l’orphelinat émane du gouverneur Gabriel Angoulvant pour résoudre le problème des enfants nés des rapports extraconjugaux des colons avec les femmes ‘’indigènes’’. Un foyer fut d’abord créé à Ouagadougou pour accueillir tous ces métis de l’Afrique occidentale française.
En 1934, après le transfert de la capitale à Abidjan, le responsable de l’éducation demande et obtient le transfert du foyer des métis de Ouagadougou à l’ancien palais du gouverneur sur un site de plus de quatre hectares. Les premiers pensionnaires arrivent en 1935. Mais l’institution ouvre officiellement ses portes en 1939, a-t-on appris.
(AIP)
fmo