M’Bahiakro, 25 nov 2024 (AIP) – Les élèves du lycée moderne de M’Bahiakro ont arrêté les cours lundi 25 novembre 2024 pour protester contre la rétention de leurs copies d’évaluations par les enseignants.
Tout a commencé peu après 9h ce matin au lycée moderne de M’Bahiakro. Alors que les cours qui avaient démarré après l’honneur à l’emblème national, semblaient se dérouler normalement, des élèves effrayés par les jets de pierres sur les toits des bâtiments, sortent des salles de classe en courant. C’est la débandade dans la cour de l’établissement.
Le proviseur, Coulibaly Kiwèyo, et ses adjoints cherchent à comprendre la situation et calmer les choses. Mais tous les élèves étaient déjà sortis des salles. Le commandant de la brigade de gendarmerie, alerté de la situation, arrive sur les lieux, accompagné de quelques hommes en tenus.
Le chef de l’établissement et ses collaborateurs directs improvisent une rencontre avec les élèves autour du mat du drapeau. Ils leur expliquent la nécessité pour eux de regagner les salles de classes et continuer les cours, les assurant par le biais du commandant de brigade, de leur engagement à assurer la sécurité des lieux.
Au moment où le pari semblait gagné puisque les élèves retournaient en classe, un groupe d’élèves revient à la charge, scandant cette fois, “On veut nos feuilles (copies de devoir)”. La situation redevient incontrôlable. Malgré la bonne volonté du proviseur et ses adjoints ainsi que du commandant de la brigade, les élèves refusent de regagner les salles de classes. Pis, ils réussissent à sortir en grand nombre, de l’établissement pour se diriger vers un collège privé où ils ont délogé les élèves et les enseignants qui étaient au cours.
La fédération de l’enseignement, de la formation et de la recherche – Côte d’Ivoire (FEFR-CI) a adressé un préavis de rétention de notes au ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administrative en date du 10 septembre.
Elle demande aux instituteurs, aux professeurs, aux éducateurs et aux inspecteurs d’éducation de ne pas rendre les copies et les notes des compositions programmées, des compositions mensuelles, des examens blancs du premier examen blanc et les copies de toutes les évaluations,.
Dans cette même veine, les personnels du secteur éducation-formation avaient observé un mot d’ordre de grève les 17, 18 et 19 octobre pour obtenir de l’Etat, l’attribution de primes mensuelles.
(AIP)
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