Korhogo, 4 déc 2024 (AIP) – Un projet de renforcement des capacités des producteurs d’anacarde a démarré depuis mardi 03 décembre 2024, dans la région du Poro pour promouvoir l’agro-industrie en Côte d’Ivoire.
Cette initiative, pilotée par le Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP) en partenariat avec l’Assemblée des régions et districts de Côte d’Ivoire (ARDCI), cible 100 producteurs, dont 50 % de femmes, en vue d’améliorer leur intégration dans les chaînes de valeur agricoles.
S’inscrivant dans la dynamique du Programme national d’investissement agricole (PNIA), le projet vise à répondre aux exigences croissantes du marché mondial en matière de qualité, de traçabilité et de durabilité. Les bénéficiaires recevront des formations portant sur plusieurs aspects.
Il s’agit notamment des techniques modernes de culture et d’entretien des vergers d’anacarde, du traitement des verger, de la transformation semi-industrielle, de la gestion coopérative et le développement de l’esprit coopératif, de l’éducation financière et la gestion comptable ainsi que des stratégies de financement et d’approche commerciale des OPA.
Les acteurs locaux seront également accompagnés dans la mise en place d’unités de transformation et dans la commercialisation des produits finis sur les marchés local, régional et international. Cette démarche vise à réduire les pertes post-récolte, augmenter la valeur ajoutée des produits et optimiser les revenus des producteurs, selon Vitti Kouassi, l’un des formateurs.
Le projet se concentre sur les départements de Korhogo et de M’Bengué, mobilisant 11 organisations professionnelles agricoles (OPA). Il ambitionne de lever les principaux obstacles auxquels sont confrontés les exploitants, à savoir l’isolement géographique, les faibles capacités organisationnelles et les difficultés liées à la transformation et à la commercialisation des produits.
La région du Poro, qui contribue à environ 20 % de la production nationale d’anacarde, est l’un des principaux bassins de culture en Côte d’Ivoire. En 2023, le pays a exporté près de 950 000 tonnes de noix brutes, représentant 25 % de la production mondiale, mais seulement 10 % ont été transformées localement.
Ce projet vise à inverser cette tendance en renforçant la compétitivité et en augmentant la transformation locale, contribuant ainsi à l’émergence d’une agro-industrie dynamique.
(AIP)
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