Abidjan, 26 fév (AIP) – La 16ᵉ Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP16) a repris mardi 25 février 2025 à Rome, avec pour enjeu central le financement des engagements internationaux en faveur de la biodiversité.
Durant trois jours, les représentants de 154 pays tentent de surmonter leurs divergences, après l’interruption brutale du sommet en Colombie en fin d’année dernière.
Initialement prévue à Cali, la COP16 avait été suspendue faute de consensus sur le financement de la protection de la nature. Les discussions avaient achoppé notamment sur la mise en œuvre du cadre « Kunming-Montréal », adopté en 2022, qui prévoit la protection de 30 % des terres et des océans d’ici à 2030 ainsi que la réduction de moitié de l’usage des pesticides.
Les pays en développement réclament la création d’un nouveau fonds dédié à la biodiversité, arguant que les dispositifs actuels sont difficiles d’accès et peu inclusifs. Une demande fermement rejetée par les pays donateurs, qui préconisent plutôt une réforme des mécanismes existants sans multiplication des structures de financement.
La réunion de Rome est perçue comme une session de la dernière chance pour débloquer ces négociations. « Nous devons sortir de cette impasse et garantir des ressources suffisantes pour protéger la biodiversité », a plaidé la présidente de la COP16 et ministre colombienne de l’Environnement, Susana Muhamad.
Faute de compromis, la mise en œuvre des engagements internationaux en faveur de la biodiversité pourrait être sérieusement compromise, alors que la planète continue de faire face à une crise écologique sans précédent.
(AIP)
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