Abidjan, 14 mars 2025 (AIP) – Une mission de suivi du Projet de réduction des émissions autour du Parc national de Taï (PRE) et du Projet d’investissement forestier (PIF 2), financés par la Banque mondiale, a été initiée du lundi 10 au mardi 11 mars 2025 dans les régions du Sud-Ouest et du Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire, notamment dans le village de Poutou à Grand-Béréby et le Parc national de Taï.
Cette mission conduite par le responsable principal des Opérations pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et la Guinée à la Banque mondiale, M. Tony Verheijen vise à évaluer l’impact des projets financés, notamment dans les domaines de l’agroforesterie, du reboisement et de la conservation forestière.
L’immersion dans le village de Poutou a permis de rencontrer des bénéficiaires directs engagés dans des activités de réduction des émissions. Ces échanges ont mis en avant les efforts de conservation forestière et les initiatives agricoles durables menées au sein des communautés rurales.
La mission s’est ensuite rendue dans le Parc national de Taï, une zone protégée essentielle pour l’équilibre écologique du pays. Une rencontre avec l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) a mis en lumière les efforts déployés pour la préservation de cet écosystème unique.
“Le constat qu’on fait, c’est que le PIF2 a été bien apprécié ici et il y a une grande demande de la population, aussi de la préfecture de Djouroutou, pour la continuation des activités, notamment les AGR, les appuis au reboisement et les appuis aux cultivateurs. On a aussi fait le constat de la mise en œuvre du PRE avec les paiements carbone à travers Mobile Money. C’est une approche assez révolutionnaire parce que la Côte d’Ivoire est le seul pays qui la pratique.”, a fait savoir M. Tony Verheijen.
Il a également insisté sur l’importance d’une mise en œuvre rapide des projets en raison des attentes fortes de la population : “Notre constat est que les deux projets sont un travail en cours et qu’il faut que l’on se veille pour qu’on assure la mise en œuvre rapide des deux projets. Il y a beaucoup d’attentes et de demandes. C’est une bonne chose. Ça veut dire que dans le passé, ça a bien marché. Maintenant, il faut assurer la continuation et aller à l’échelle.”, a-t-il ajouté.
Selon lui, pour bénéficier des programmes, il faut vraiment s’assurer qu’on a la documentation, le certificat de naissance. Il y a des mesures qui ont été mises en place par le gouvernement pour faciliter pour toute la population qui vit sur le territoire de la Côte d’Ivoire d’avoir accès à ces documents. C’est essentiel pour pouvoir profiter des programmes comme le PIF2 et le PRE. “On encourage vraiment la population à s’inscrire et à s’assurer que cette condition pour être bénéficiaire soit réunie.”, a-t-il déclaré.
Sous la tutelle du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, le PRE s’inscrit dans le cadre du mécanisme REDD+. Ce programme, mis en place dans les régions du Cavally, Gbôklê, Guémon, Nawa et San-Pedro, vise à coordonner les initiatives locales pour la réduction des émissions. Il permet de valoriser financièrement les efforts de reboisement et d’agroforesterie, grâce à un système de partage des bénéfices entre les acteurs impliqués.
Au cours de la mission, les participants ont eu l’occasion d’échanger avec des bénéficiaires ayant déjà perçu des paiements dans le cadre du projet PRE, dont M. Zongo Targoam Marcel et M. Djiguemde Issaka, tous deux engagés dans l’agroforesterie cacaoyère.
Cette mission a ainsi permis de réaffirmer l’engagement de la Banque mondiale et des autorités ivoiriennes à soutenir les populations locales tout en préservant l’environnement.
(AIP)
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