Abidjan, 10 avr 2025 (AIP) – Les journaux ivoiriens de ce jeudi 10 avril 2025 se sont largement fait l’écho de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, dans un climat marqué par plusieurs jours de grève dans les secteurs de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Le retour au dialogue salué par le gouvernement
Dans Le Patriote, l’accent est mis sur l’issue encourageante du Conseil des ministres où le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, a déclaré que « la raison a triomphé ». Il a affirmé qu’aucune année blanche n’est à craindre, saluant la reprise des échanges entre les syndicats et leur ministre de tutelle. Cette rencontre a abouti à la promesse d’un atelier sur la question des primes, tandis qu’une assemblée générale des syndicats s’est tenue en vue de la suspension du mot d’ordre de grève, rapporte le canard.
Le Jour Plus insiste sur la posture d’ouverture du gouvernement, à travers l’assertion affichée à sa une : « grève sous le signe du dialogue ». Le quotidien évoque une culture de négociation installée par le président Alassane Ouattara, loin des tensions et des rapports de force, et souligne que les syndicats poursuivent leurs consultations internes.
L’Intelligent d’Abidjan choisit, pour sa part, une approche plus philosophique en titrant : « La grève sans dialogue n’est que ruine de l’âme ». Le quotidien met en exergue l’importance du dialogue social pour préserver la paix et la stabilité dans le secteur éducatif.
À contre-courant, Le Quotidien d’Abidjan met l’accent sur l’arrestation d’enseignants grévistes, dénoncée par Amnesty International. L’ONG juge inacceptable que des syndicalistes soient traités comme des criminels et réclame la libération sans condition d’Assy Gyslain Duggary. Selon le quotidien, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) s’est également exprimé, affichant son soutien aux enseignants.
Cette revue de presse met en lumière une volonté affichée de désescalade, avec une reprise du dialogue entre les parties. Les regards restent toutefois tournés vers les décisions à venir et la capacité des différents acteurs à transformer les engagements en avancées concrètes.
(AIP)
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