Agboville, 14 avr 2025 (AIP) – Le projet de Conservation et de restauration de 12 forêts classées et de deux agro-forêts (CRFC), situées dans les régions du Sud-Comoé, de La Mé, de l’Indénié-Djuablin, des Grands-Ponts et de l’Agnéby-Tiassa, a été officiellement lancé le lundi 14 avril 2025 à Agboville, pour compenser les émissions de gaz à effet de serre générées par l’exploitation pétrolière du champ Baleine.
« Ce sont au total 155 000 hectares de forêts dégradées qui seront réhabilitées à terme. Il s’agit d’un projet d’envergure qui contribue à l’atteinte des objectifs de la politique forestière, notamment porter la couverture forestière nationale à 20 % d’ici 2030 », a déclaré le directeur de cabinet du ministre des Eaux et Forêts, le conservateur général Zouzou Mailly Joëlle, lors de l’atelier de lancement.
Mme Mailly a précisé que la société énergétique ENI entend investir plus de 65 milliards FCFA sur les 10 prochaines années dans ce projet dont la mise en œuvre permettra de créer plus de 8 000 emplois pour les jeunes et les femmes, tout en prévoyant la mise en œuvre d’investissements sociaux dans les zones concernées. Elle a invité les populations à réserver un bon accueil aux structures mandatées par ENI et à s’impliquer dans la réussite de cette initiative.
Le représentant de ENI Côte d’Ivoire, Michael Cerutti, a indiqué que le projet CRFC est le fruit de trois années de travail entamées en 2022, où chaque partie prenante doit jouer son rôle pour atteindre l’objectif.
« Nous avons adopté une stratégie de décarbonisation intégrée qui vise à mettre en œuvre deux activités principales. La première, est la réduction directe d’émissions de gaz à effet de serre avec l’utilisation des meilleures technologies disponibles. La deuxième est le développement des initiatives de compensation carbonne comme ce projet que nous lançons aujourd’hui. Un audit annuel sera réalisé par un organisme international indépendant », a expliqué M. Cerutti.
Le préfet de région de l’Agnéby-Tiassa, Sihindou Coulibaly, a salué cette initiative qui contribuera à préserver ces « sanctuaires de biodiversité » et à promouvoir des pratiques agricoles durables. Il a souligné que la réussite du projet repose sur la collaboration entre les acteurs publics, les partenaires privés et les organisations locales.
Dans le cadre de son exploitation du gisement pétrolier Baleine, ENI Côte d’Ivoire a signé un protocole d’accord avec l’État ivoirien pour l’identification, l’évaluation et la mise en œuvre éventuelle d’initiatives REDD+, forestières et agroforestières. C’est dans ce contexte que le ministère des Eaux et Forêts et la société ENI ont conclu, le 26 novembre 2024, une convention pour la mise en œuvre du projet d’aménagement des 12 forêts classées et des deux agro-forêts, en vue de compenser les émissions de gaz à effet de serre générées par l’exploitation pétrolière du champ « Baleine ».
(AIP)
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