Guiglo, 17 avr 2025 (AIP) – À l’occasion de la célébration décalée de la Journée internationale des droits de la femme (JIF) 2025, le secrétaire général 1 de la préfecture de Guiglo, N’Guessan Patrick Yapi, a lancé un appel fort à l’endroit des groupements féminins et de jeunes de Kaadé (sous-préfecture de Guiglo), les invitant à faire de l’agroforesterie un instrument stratégique de lutte contre la pauvreté, et de l’action collective un socle pour leur autonomisation durable.
Cette cérémonie, tenue mercredi 16 avril 2025 dans le cadre de la 2e édition de la JIF organisée par la phase 2 du Projet d’investissement forestier (PIF2), a évoqué les nombreux défis auxquels sont confrontés les populations rurales, notamment les femmes et les jeunes.
Pour M. N’Guessan, l’union des forces, des savoirs et des énergies est aujourd’hui incontournable pour transformer les conditions de vie et impulser un développement équitable. « Le travail collectif, gage de réussite de l’agroforesterie et de l’autonomisation économique des femmes et des jeunes en milieu rural », a-t-il déclaré.
Il a souligné que dans la localité de Kaadé, ce thème résonne tout particulièrement, car les femmes et les jeunes s’y illustrent déjà comme des acteurs moteurs du développement local, souvent dans l’ombre, mais avec une efficacité croissante.
Le SG1 de préfecture a salué l’impact du PIF2, qui permet aujourd’hui de structurer et de former plusieurs groupements dans la région. Grâce à ce projet, ceux-ci peuvent accéder à des activités génératrices de revenus liées à l’agroforesterie, à la gestion durable des terres, et à la préservation des écosystèmes forestiers.
Selon lui, l’agroforesterie n’est pas simplement une technique agricole. C’est une vision, un lien renouvelé entre l’homme et la terre et représente une stratégie de résilience face aux changements climatiques, mais aussi une opportunité économique réelle.
Le succès de cette approche, a-t-il relevé, repose sur le travail collectif, la mutualisation des savoirs et des ressources, et la coopération au-delà des intérêts individuels.
Pour que cette dynamique se consolide, M. N’Guessan a exhorté à soutenir davantage les organisations féminines et de jeunesse, à encourager les coopératives, à faciliter l’accès aux ressources foncières, aux crédits, à la formation, et à multiplier les partenariats entre communautés, autorités locales et partenaires au développement.
Il a conclu son intervention en rattachant cette démarche locale au thème mondial de la JIF 2025, à savoir « Pour toutes les femmes et les filles : droit, égalité et autonomisation », réaffirmant ainsi que la justice sociale et l’égalité passent aussi par l’inclusion économique en milieu rural.
(AIP)
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