Abidjan, 27 mai 2025 (AIP)- Trois-cent-vingt localités situées autour des principales agro-forêts du Projet d’Investissement Forestier – Phase 2 (PIF2) sont désormais dotées de cellules de gestion des plaintes (CGP), a annoncé l’Unité de coordination du projet mardi 27 mai 2025.
Cette initiative, mise en place à l’issue d’une mission conduite par les équipes du PIF2 du 5 au 23 mai, marque une avancée majeure pour la gouvernance forestière et la participation communautaire dans les zones concernées.
Les localités bénéficiaires incluent notamment Kahin, Kaadé, Blolequin, Guiglo, Zéaglo, Guehiebly, Djouroutou, Grabo, Dapo-Iboké, Dogbo, Doba, Grand-Bereby, Gabiadji, San Pedro, Oupoyo et Gnanmangui. La mission a sillonné les régions du Cavally, du Guémon, de la Nawa et de San Pedro pour présenter les objectifs du projet et installer les CGP.
Composées de membres des communautés locales, ces cellules ont pour mission de recevoir, enregistrer et traiter les plaintes liées à la mise en œuvre du PIF2, en les transmettant à l’Unité de coordination pour un suivi approprié.
Selon Bazoumana Coulibaly, spécialiste en sauvegardes sociales du projet, « le Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) est un outil essentiel de gouvernance sociale. Il s’inscrit dans les instruments de sauvegarde environnementale et sociale (SES) auxquels l’État de Côte d’Ivoire s’est engagé, afin d’assurer la conformité du projet et de prévenir les conflits ». Il a insisté sur le fait que « le PIF2 se veut un projet à l’écoute des populations ».
Pour les communautés, ces CGP représentent un cadre structuré qui leur permet d’être non seulement bénéficiaires, mais aussi actrices de la gouvernance locale. « Aujourd’hui, nous sommes heureux et fiers de faire partie des CGP. Notre souhait est que la forêt revienne, et nous sommes déterminés à y contribuer », a confié un membre de la cellule de gestion des plaintes de Kahin-Zarabaon, dans le Guémon.
Le Mécanisme de gestion des plaintes (joignable au 1602) s’inscrit dans les objectifs du PIF2, lancé en 2022 pour une durée de sept ans. Cofinancé par l’État de Côte d’Ivoire et la Banque mondiale, le projet est piloté par le ministère des Eaux et Forêts. Il vise à restaurer et accroître le stock forestier national tout en améliorant les revenus des communautés grâce à la gestion durable des forêts.
Le PIF2 intervient dans dix régions stratégiques, notamment à travers trois forêts classées de « catégorie 3 » transformées en agro-forêts, seize forêts classées de « catégorie 4 », ainsi que quatre parcs nationaux et réserves.
(AIP)
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