Guiglo, 14 juin 2025 (AIP) -Le coordinateur du Projet de promotion de la caféiculture dans le Cavally (2PCC), Emmanuel Tiedé Ouloto, a plaidé le vendredi 13 juin 2025 à Guiglo, pour une relance de la filière café dans cette région de l’Ouest ivoirien, soulignant son adaptation plus appropriée aux sols locaux que la culture du cacao.
S’exprimant lors d’un séminaire regroupant les chefs de bureau du projet, suivi d’une cérémonie de remise de matériels et d’intrants agricoles, M. Ouloto a expliqué que les réalités pédologiques du Cavally appellent à un changement d’orientation agricole.
« La région du Cavally est une zone propice à la culture de café. Sur la base de statistiques, il y a des zones du Cavally, comme Toulepleu et Bloléquin, qui produisent du cacao, certes, mais à terme, la cacaoculture ne résiste pas longtemps, du fait de notre type de sol. Ce sont ces réalités qui nous ont conduit vers la culture de café, adaptée à notre sol assez particulier », a-t-il déclaré.
Dans cette perspective, le coordinateur du 2PCC a annoncé l’implantation prochaine d’une unité industrielle de transformation des cerises de café dans la région. Celle-ci devrait également produire des sous-produits ou dérivés du café, renforçant ainsi la chaîne de valeur locale.
Outre la caféiculture, le projet prévoit d’associer d’autres cultures à fort potentiel, notamment le maïs et le gombo. À cet effet, des usines de transformation de poudre de maïs et de gombo seront bientôt installées. Le matériel destiné à ces unités a déjà été acquis, a précisé M. Ouloto.
Il a révélé que ce sont au total quatre unités industrielles qui verront le jour dans le Cavally, avec pour objectif principal la création d’emplois pour les jeunes et l’autonomisation économique des femmes. Pour lui, il convient de rendre les femmes autonomes et financièrement indépendantes.
M. Ouloto a détaillé les trois composantes du projet, à savoir l’identification des producteurs bénéficiaires, la sensibilisation des acteurs de la chaîne de valeur – dont la présence était marquée à la cérémonie – et enfin la création de plantations.
À cette dernière étape, l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) joue un rôle central, en tant que partenaire clé pour le suivi et l’encadrement des bénéficiaires.
Il a conclu en mettant l’accent sur l’importance du suivi-évaluation, assuré par l’ensemble des parties prenantes du projet, afin d’en mesurer l’impact et la performance dans sa phase de développement.
(AIP)
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