Guiglo, 14 juin 2025 (AIP) – Le conseil régional du Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire) s’est engagé dans une dynamique de relance de la caféiculture, une culture jugée plus adaptée aux réalités pédologiques de cette zone forestière que la cacaoculture, traditionnellement dominante dans l’économie agricole locale.
S’exprimant le vendredi 13 juin 2025 à Guiglo, lors d’un séminaire organisé dans le cadre du Projet de promotion de la caféiculture dans le Cavally (2PCC), le 5ᵉ vice-président du conseil régional, Joseph Goulotehe, représentant la présidente de cette collectivité, Anne Désirée Ouloto, a mis en lumière l’urgence de revitaliser cette filière stratégique.
Il a souligné que la production du café a connu, localement, une chute ces dernières années, avec une baisse de plus de 50%, selon les statistiques.
Selon M. Goulotehe, cette dégringolade s’explique par une conjonction de facteurs, notamment les conditions climatiques défavorables, le manque de main-d’œuvre, la faiblesse des prix d’achat, ainsi que le vieillissement des vergers, un phénomène préoccupant dans cette zone et plus largement à l’échelle nationale.
Il a rappelé que de nombreuses plantations ont atteint ou dépassé leur seuil optimal de productivité, entraînant un net recul des rendements. Ces difficultés justifient, selon lui, des initiatives structurantes comme le projet 2PCC, porté par le conseil régional, qui vise à accompagner durablement les producteurs dans la mise en place de systèmes agricoles plus résilients.
La problématique de la culture du café demeure préoccupante, certes, mais il y a des initiatives qui sont en cours et offrant des perspectives d’amélioration, a-t-il rassuré, ajoutant que le rêve est possible avec cette nouvelle donne.
Tout en saluant les efforts déployés dans le cadre du 2PCC, Joseph Goulotehe s’est dit convaincu que l’avenir de la caféiculture dans le Cavally repose sur une approche durable, tournée vers l’innovation, l’accompagnement technique des producteurs et le développement d’unités de transformation.
Pour lui, malgré les défis importants auxquels la filière fait face, son avenir dans la durabilité est sûr et certain sur le long terme pour le bonheur du monde paysan, avec une croissance économique avérée.
Cette relance agricole s’inscrit dans une volonté plus large du Conseil régional de bâtir un modèle économique local fondé sur la valorisation des ressources naturelles et la création d’emplois dans les zones rurales.
(AIP)
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