Guiglo, 17 juin 2025 (AIP) – Une mission de supervision et d’appui aux unités opérationnelles (comités de suivi), du Système d’observation et de suivi du travail des enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI), mécanisme mis en œuvre par l’Etat, pour suivre l’évolution du phénomène du travail des enfants partout dans le pays, séjourne dans la région du Cavally (Ouest), du dimanche 15 juin au samedi 21 juin 2025, en vue de faire l’état des lieux des activités menées par ces comités de suivi, depuis le lancement du projet de lutte contre le travail des enfants, en 2024.
Le sous-directeur en charge du suivi-évaluation des programmes et projets en matière de lutte contre le travail des enfants, à la direction de la Lutte contre le travail des enfants du ministère de l’Emploi et de la Protection sociale (MEPS), Benjamin Silué, a indiqué, lundi 16 juin 2025, qu’il ressort du constat fait à l’étape du département de Guiglo, que tous les comités de suivi, installés, fonctionnent correctement, malgré quelques difficultés d’ordre logistique signalés. Il a reconnu que le matériel roulant et informatique mis à la disposition de ces comités est insuffisant.
Coordonnateur adjoint du SOSTECI, pour la constitution d’une base de données cartographique sur les risques du travail des enfants dans la région du Cavally, M. Silué a fait cette affirmation au terme d’un atelier sur la problématique du travail des enfants dans cette région, à l’étape de Guiglo, de leur séjour, qui doit les conduire son équipe et lui, à Bloléquin, Toulepleu, Taï. Notamment, dans l’objectif de faire le suivi de la mise en œuvre de la feuille de route des membres des comités de suivi du travail des enfants de le Cavally.
Depuis 2024, le ministère de tutelle, ses directions et sous-directions, et ses partenaires, dont la GIZ (…) et la Fondation ICI ont initié et commencé l’implémentation d’un projet de lutte contre le travail des enfants dans la région du Cavally.
« Ce projet nous a amené, avant la mise en place des comités, à initier des missions de sensibilisation dans l’ensemble des quatre départements de cette région. Après la série de séances de sensibilisation, les membres du corps préfectoral ont eu à prendre des arrêtés portant création des comités de suivi du travail des enfants. Et ce, pour les quatre départements, Guiglo, Bloléquin, Taï et Toulepleu, les 14 sous-préfectures et les 135 villages locaux », a-t-il précisé.
Selon lui, cela a donné plus de poids aux différents comités de suivi dans l’exercice de leur fonction. A la suite des arrêtés préfectoraux, il a été procédé à la formation et au renforcement des capacités des acteurs des comités de suivi mis en place, parties prenantes et à leur équipement. Et après leur équipement, ces acteurs ont reçu une feuille de route qu’ils devaient réaliser sur le terrain.
Aujourd’hui, il est question de venir constater, depuis le lancement des activités sur le terrain, ce qui a été effectivement fait. Et ce que ces acteurs-là ont retenu comme points positifs, et les difficultés rencontrés sur le terrain. Mais aussi enregistrer leurs propositions, afin que les choses aillent de l’avant pour la pérennisation du projet, a-t-il laissé entendre.
Benjamin Silué a fait comprendre que l’engouement suscité par cet atelier, où pratiquement tous les chefs de villages étaient présents ou représentés, cela marque l’engagement des communautés à aider effectivement à la lutte contre le travail des enfants. Il a exhorté toutes les parties prenantes à conjuguer les efforts pour la réussite du projet de lutte contre le travail des enfants.
(AIP)
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