Abidjan, 18 juin 2025 (AIP) – Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a réaffirmé le mercredi 18 juin 2025, l’engagement ferme de la Côte d’Ivoire à accompagner la création et la mise en œuvre de l’office de gestion des bassins fluviaux transfrontaliers, en collaboration avec l’Union du fleuve Mano (UFM), le secrétariat de la convention sur l’eau et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
M. Tchagba a lancé cet appel à l’ouverture de la réunion d’information et de sensibilisation relative à la création de cet organe régional, organisée à Abidjan.
Le ministre a indiqué que ce futur office vise à répondre aux défis croissants liés à l’utilisation concurrentielle des ressources naturelles, ainsi qu’aux effets du changement climatique, aggravés par la croissance démographique et la pollution des eaux.
Il a rappelé que cette initiative s’inscrit dans un processus régional de longue haleine amorcé dès 1998, lors de la Conférence de Ouagadougou sur la gestion intégrée des ressources en eau, et consolidé par diverses actions entreprises dans le cadre des programmes structurants de la CEDEAO.
Pour Laurent Tchagba, cette réunion traduit la volonté commune de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone de renforcer leur coopération dans la gestion intégrée et durable des ressources naturelles partagées.
Il a précisé que l’existence de dix bassins fluviaux transfrontaliers au sein de l’Union du fleuve Mano justifie pleinement la création de cet office, dont la vocation est de promouvoir une gouvernance partagée et responsable.
Le ministre a également insisté sur l’importance de cette rencontre pour faire le point sur l’avancement du projet, renforcer l’appropriation nationale de cette initiative régionale et mobiliser l’ensemble des parties prenantes ivoiriennes, qu’il s’agisse du Parlement, des ministères techniques, de la société civile ou des partenaires au développement, autour d’une vision commune de la gestion de l’eau.
« L’eau ne connaît pas de frontière. Sa gestion ne peut être que concertée, équitable et durable. Je vous invite à vous engager pleinement dans ce processus structurant pour notre avenir commun », a-t-il exhorté.
Le coordinateur représentant de l’Union du Fleuve Mano, Assouakon Angui, a souligné que les efforts engagés depuis 2015 en partenariat avec la CEDEAO, pour poser les bases de cet office ont donné lieu à des études de faisabilité, à des consultations techniques et à l’élaboration de textes juridiques visant à établir une structure apte à harmoniser les politiques de gestion des ressources, à protéger les écosystèmes tout en favorisant le développement local, et à instaurer un cadre de dialogue permanent entre les États concernés.
Le président du comité d’organisation, Yeo Wonnan Eugène, a pour sa part indiqué que les participants à cette rencontre proviennent d’institutions nationales et des ministères techniques impliqués dans la gestion des ressources en eau et de l’environnement.
(AIP)
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