Bouaké, 29 juin 2025 (AIP)- Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Koné, a souligné le rôle central de l’attestation de droit d’usage coutumier (ADU) dans la sécurisation du foncier urbain, à l’occasion de la 4ᵉ édition de la caravane de l’ADU, tenue vendredi 27 juin 2025 à Bouaké.
« Le maillon essentiel qui a longtemps manqué et sans lequel cette réforme ne pouvait pleinement aboutir, c’est l’attestation du droit d’usage coutumier, l’ADU », a déclaré le ministre.
Instaurée depuis le 8 décembre 2021 dans le cadre de la réforme foncière, l’ADU est le seul document officiel reconnu par l’État permettant d’attester légalement un droit coutumier sur un terrain situé dans un lotissement approuvé. Elle remplace définitivement les anciennes attestations villageoises, souvent à l’origine de litiges, de duplications et de superpositions.
Le ministre a précisé que l’ADU n’enlève aucun droit aux communautés coutumières, qui conservent leur rôle dans l’attribution des terres urbaines. « Ce sont elles qui continueront à signer les attestations du droit d’usage coutumier et ce sont elles, exclusivement, qui auront le droit d’attribuer leur terre », a-t-il indiqué.
Lors du panel organisé au cours de la caravane, le directeur du domaine urbain au ministère de la Construction, Abdoulaye Diallo, a exhorté les populations de la région de Gbêkê à exiger l’ADU lors de toute opération foncière.
« Depuis le 1er janvier 2025, les anciennes attestations villageoises ne sont plus utilisées. Lorsque quelqu’un veut acheter un terrain, il doit demander au vendeur de produire une attestation de droit d’usage coutumier. Si cette personne ne possède pas cette attestation, il ne faut pas acheter le terrain, car aucun ACD ne pourra être délivré », a-t-il averti.
(AIP)
rkk