Abidjan, 12 jan (AIP) – Le taux de chômage mondial devrait augmenter en 2024, tandis que l’accroissement des inégalités sociales, et la stagnation de la productivité sont des causes de préoccupation, indique un rapport de l’Organisation internationale du travail intitulé « Emploi et questions sociales dans le monde : Tendances 2024 », transmis à l’AIP.
Le rapport de l’OIT constate que la croissance du PIB de l’Afrique est estimée à 3,8 % en 2022, après les bouleversements provoqués par la pandémie en 2020 et 2021. En 2023, la croissance devrait avoir ralenti à 3,1 % en raison de divers facteurs, notamment le conflit en Ukraine et son impact sur les marchés des matières premières.
Un rebond à 3,8 % est attendu en 2024, alimenté en partie par la hausse des prix des matières
premières qui profite aux exportateurs. Les risques à la baisse comprennent toutefois les
pressions inflationnistes, les fluctuations continues des prix des matières premières et les tensions
au Moyen-Orient.
Le taux de chômage moyen de la population en Afrique subsaharienne a été estimé à 5,8 % en 2023, contre 5,9 % en 2019. Cela correspond à un total de 27 millions de personnes. Pour les jeunes, le taux de chômage est plus élevé, 8,9 %, soit 9,4 millions de personnes, ce qui les expose au risque de désillusion et de détachement du marché du travail.
En ce qui concerne l’Afrique du nord, elle a connu une croissance plus faible de 2,7 % en 2023, affectée par des chocs externes tels que la sécheresse et les inondations. Une reprise à 3,5 % est prévue en 2024 et à 4,4 % en 2025. Toutefois, la croissance varie d’une sous-région à l’autre.
Même si la création d’emplois suit le rythme de l’augmentation de la population active, tous les
travailleurs n’occupent pas des emplois décents et productifs. L’emploi informel continue de
dominer en Afrique (86,5 %), ce qui souligne l’urgence d’améliorer la qualité des emplois et de
réduire la pauvreté des travailleurs.
En 2022, près de 60 % des travailleurs avaient un emploi mais vivaient dans des ménages en
dessous du seuil international de pauvreté “modérément pauvre” de près de 2190 par personne et par
jour en termes de PPA (contre 63,8 % en 2013).
(AIP)
zaar/fmo