Abidjan, 15 mars 2024 (AIP)- Le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG), Zoro Epiphane Ballo, a invité, jeudi 14 mars 2024, les chefs d’entreprises et de petites et moyennes entreprises (PME) à faire de la lutte contre la corruption une obligation légale pour connaître le développement.
Il s’exprimait à la 3e édition des Workshops african certification of Corporate Governance (ACCG), initiée par la Chambre de commerce européenne en Côte d’Ivoire (Eurocham) en partenariat avec le groupe Siemens et organisée par Asensia Africa Group.
Cette édition portant sur le thème « Lutte anti-corruption & Bonne Gouvernance : Performance des entreprises ».
Selon le président de la HABG, la question de s’engager dans la mise en place de disposition d’anti-corruption dans le secteur privé n’est ni une « une option ni une faculté offerte », mais une obligation légale tirée de l’ordonnance de 2013 sur la corruption et la bonne gouvernance, qui impose des obligations particulières au secteur privé à s’engager et à mettre en place un dispositif de lutte contre la corruption en son sein.
Les questions de bonne gouvernance sont des critères essentiels de compétitivité, a ajouté Zoro Ballo, insistant sur le fait que les conséquences de la corruption se situent non seulement au niveau financier, mais entrainent aussi une dégradation de l’image, de la réputation et de l’attractivité du pays.
« Lorsque l’Etat veut s’engager au niveau international et que la réputation, en termes de gouvernance, est négative, ce fait constitue un frein au développement », a-t-il argumenté en présence du président d’Eurocham, Christian Delmotte.
Le président de la HABG a recommandé aux entreprises qui aspirent à la compétitivité et à travailler dans la durabilité à investir dans le renforcement de leur intégrité, tout en souhaitant que le programme mis en place par Eurocham et financé par Siemens soit le début de l’accompagnement des entreprises bénéficiaires dans l’implémentation et l’évaluation des dispositifs anti-corruption et de bonne gouvernance.
Le programme ACCG a été conçu pour accompagner les entreprises privées dans l’adoption et la mise en œuvre de standards élevés en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.
Depuis près de quatre ans, l’ACCG œuvre à la sensibilisation et à la formation de centaines d’entreprises, contribuant ainsi à un environnement des affaires plus éthique et transparent en Côte d’Ivoire.
(AIP)
tad/kp