Niakara, 08 avr 2024 (AIP) – Des commerçants du département de Niakara, notamment des tenanciers de maquis, de quincailleries et autres magasins de vente de produits divers, se disent préoccupés par la stagnation de leurs activités due à la mévente de la noix du cajou dont la campagne cette année se déroule dans la morosité.
«Il y a trois ou quatre années encore, les choses bougeaient beaucoup et je pouvais écouler entre 20 et 35 tonnes de ciment par jour sans compter les tôles, les pots de peinture, le fer et autres matériels de construction », a indiqué un quincailler à Niakara , Gabégnan Silué, approché par l’AIP.
Lui emboitant le pas, un vendeur de motocyclettes et de tricycles à Tortiya, Seydou Yeo, estime que cette situation est due non seulement au mauvais rendement des exploitations agricoles mais aussi et surtout à la mévente de la noix de cajou qui dure quelques années.
« Aujourd’hui, certains paysans ont des difficultés, au point que même la vente, déjà hypothétique, de leurs produits n’arriverait pas à couvrir leurs besoins », a-t-il fait savoir.
La campagne de commercialisation de la noix de cajou, démarrée en février au titre de l’année 2024, est jugée » morose » dans le département de Niakara du fait non seulement du faible rendement des vergers mais aussi de l’absence d’acheteurs sur le terrain, selon des producteurs locaux.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, avait annoncé le 21 février 2024, un prix minimum bord champ du kilogramme de noix de cajou bien séchée, bien triée et sans matière étrangère, à 275 FCFA.
Un prix d’achat en baisse de 40 Francs comparativement à la campagne 2023.
(AIP)
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