Bouaké, 09 mai 2024 (AIP)- Les personnels administratifs et techniques du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) ont entamé mercredi 08 mai 2024 une grève de 72 heures pour réclamer le paiement effectif des heures supplémentaires, selon le grade conformément à la clé de répartition qui prévoit pour la somme de 900 000 FCFA pour la catégorie A, 750 000 FCFA pour la catégorie B, 600 000 FCFA pour la catégorie C et 450 000 FCFA pour la catégorie D.
Selon le président de la l’Intersyndicale du personnel administratif et technique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (IPAT-MESRS), Emerson Gapéa, la manne financière allouée au paiement de ces heures supplémentaire fait l’objet d’une gestion opaque de la part des responsables des différentes structures sous tutelle du département ministériel dirigé par le Prof. Adama Diawara.
« Cet argent, qui est destiné à payer nos primes appelées abusivement heures supplémentaires, est devenu une caisse. Certains responsables de structures l’attribuent à leurs personnels de maison, notamment, les servantes et les vigiles », a-t-il déploré, plaidant auprès du ministre pour qu’il prenne des mesures allant dans le sens de la satisfaction de leurs revendications.
Les membres de l’IPAT-MESRS réclament également le respect de la liberté syndicale entravée par certains responsables des structures sous tutelles. Ils citent le cas de l’Institut Pasteur où la directrice a mis à la disposition de la Fonction publique certains agents responsables syndicaux et syndiqués jugés proches des structures syndicales. « Nous demandons qu’il soit mis fin à cette violence morale permanente exercée sur nos responsables syndicaux et syndiqués à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire », plaident-ils.
La dernière revendication de l’IPAT-MSRS porte sur le paiement des arriérés cumulés de l’année 2023 suite à la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) aux travailleurs des structures sous tutelles du MESRS.
« Le décret N° 2022-986 du 21 décembre 2022 portant revalorisation du SMIG de 60 000 FCFA à 75 000 FCFA est entré en vigueur le 1er janvier 2023, sans oublier l’arrêté N°0050/MEPS/CAB du 19 mai 2023 augmentant les salaires minimums catégoriels de 12% pour le traitement des agents exerçant une fonction administrative et de 14% pour les ouvriers. Le constat est qu’aucune structure sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur ne l’applique », lit-on dans le document dressant la liste des revendications de l’IPAT-MESRS.
(AIP)
rkk