Guiglo, 14 mai 2024 (AIP) – Le point focal de la médecine traditionnelle du district sanitaire de Guiglo, Justin Kouadio N’Guessan, appelle à éviter de combiner les traitements traditionnels des soins de santé de la médecine moderne.
Chef de suivi-évaluation au district sanitaire et coordonnateur des activités de la médecine traditionnelle, M. Kouadio, lors d’un entretien avec l’AIP, lundi 13 mai 2024, a expliqué que son rôle est de veiller à ce que les praticiens de la médecine traditionnelle ne mélangent pas les deux types de traitements de soins.
« Quelqu’un qui exerce la médecine traditionnelle ne doit pas faire de perfusion ni d’injection. Il ne doit pas non plus administrer des comprimés à un malade, il doit uniquement soigner avec les plantes. Mais ceux qui font les pratiques magiques ne font pas partie des praticiens de la médecine traditionnelle », a-t-il affirmé, plaidant en faveur de l’intégration, par l’Etat de Côte d’Ivoire, de la médecine traditionnelle dans la médecine conventionnelle.
Une association des praticiens de la médecine traditionnelle de Guiglo (APMTG) a vu le jour, a-t-il indiqué, faisant savoir que la médecine traditionnelle est une partie de la médecine qui soigne avec les plantes et les gens qui se braquent contre n’appartiennent pas à une quelconque association.
Selon le point focal de la région du Cavally, tous les praticiens de la médecine traditionnelle ont une carte professionnelle délivrée par l’Etat, à travers le Programme national de promotion de la médecine traditionnelle (PNPMT).
Cette carte, d’un coût de 3 000 FCFA, pour les nationaux, de 6 000 FCFA pour les ressortissants de l’espace CEDEAO, est délivrée au PNPMT à Abidjan, pour montrer l’importance d’un tradithérapeute d’appartenir à une association et surtout pour assurer la couverture des praticiens sur le terrain.
Les retombées de cette carte dérivent du fait que l’Etat peut venir en aide aux guérisseurs, par la promotion de leurs médicaments, ou en soutenant leurs projets, a déclaré le point focal de la médecine traditionnelle à Guiglo.
« Sans cette carte professionnelle, les praticiens qui se promènent partout pour vendre les médicaments sont susceptibles d’être traqués par leurs collègues d’ici, parce que ceux des leurs qui viennent d’ailleurs pour proposer leurs produits, doivent obtenir une autorisation du district sanitaire, et payer une caution à la caisse de l’association locale pour pouvoir exercer sur place, même s’ils sont des adhérents d’autres associations dans d’autres localités du pays», a prévenu Justin Kouadio N’Guessan.
Il a invité tous ceux d’entre eux qui ne savent pas encore qu’il existe des points focaux de médecine traditionnelle dans les districts sanitaires à venir à la direction départementale de la Santé pour prendre connaissance du bien-fondé, des intérêts qu’ils peuvent tirer de leur association, et d’être détenteurs de la carte de tradipraticiens.
(AIP)
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