Freetown (Abidjan), 16 mai 2024 (AIP)- La Cour de justice de la CEDEAO (la Cour) veut renforcer sa coopération avec les médias et les organisations de la société civile (OSC) pour améliorer sa pertinence et son efficacité pour les populations des pays des Etats membres.
Dans le cadre de sa conférence internationale qui se déroule à Freetown, en Sierra-Leone, un panel sur le thème « Renforcement de la coopération avec les médias et la société civile pour améliorer la pertinence et l’efficacité de la Cour de justice de la CEDEAO » a été organisé par la juridiction communautaire.
L’ancien contrôleur général adjoint nigérian de l’immigration, Dr Emmanuel Brasca Udo Ifeadi a fait remarquer que la croissance des réseaux sociaux a ouvert des fenêtres plus larges de communication, mais ce n’est pas toujours la vraie et la bonne information qui est diffusée, -t-il ajouté.
« La Cour doit contribuer à la formation des journalistes pour leur faire connaitre la manière dont elle prend les décisions », a-t-il recommandé, suggérant également que celle-ci apporte un soutien technique aux organisations de la société civile pour faciliter leurs actions en sa faveur sur le terrain.
Pour le Juge Aboubakarr Binneh-Kamara de la Haute Cour de Sierra-Leone, les médias doivent prendre la proportion du libéralisme pour mieux informer les populations et promouvoir les décisions de la Cour. « Les deux doivent être ensemble pour s’assurer que les décisions de la Cour sont appliquées », a-t-il proposé.
Il est suivi par l’ancien directeur de la Commission nationale des droits de l’homme du Nigeria, Azimazi Saka Mohammed, qui a estimé que la Cour devrait interagir avec les experts des médias et établir une cartographie des acteurs du secteur au niveau de la sous-région pour partager les informations avec eux.
Les médias, les ONG de défense des droits de l’homme et les autres organisations de la société civile sont des acteurs indispensables à la Cour. Une collaboration efficace avec eux assure la communication correcte et ample des décisions et des activités de la Cour au public, favorisant ainsi une meilleure compréhension de son rôle et de son impact dans la sous-région et au-delà, a-t-on recommandé.
L’implication des ONG de défense des droits de l’homme et d’autres organisations de la société civile permet également à la Cour d’être sensible aux besoins et aux préoccupations des personnes qu’elle sert, renforçant ainsi sa légitimité et facilitant un système judiciaire inclusif et responsable au profit des populations de l’espace communautaire.
(AIP)
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