Abidjan, 31 juil 2024 (AIP)- Les agences humanitaires de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) ont réitéré mardi 30 juillet 2024, leur appel urgent à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, afin de permettre le lancement d’une campagne de vaccination de masse contre la polio.
Près de dix mois de guerre et d’intenses bombardements israéliens ont ravagé les services de santé de l’enclave palestinienne, interrompant les cycles de vaccination de routine et exposant les jeunes Palestiniens à diverses maladies évitables.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé le mois dernier la présence du virus de la polio dans plusieurs échantillons d’eaux usées prélevés à Gaza.
« Un cessez-le-feu serait la meilleure solution », a déclaré le porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, lors d’un point de presse à Genève. Il a insisté sur la nécessité de dégager les routes pour permettre l’acheminement des fournitures médicales.
Cette alerte survient après que l’OMS a annoncé l’envoi d’un million de doses de vaccin contre la polio à Gaza. « Sans un cessez-le-feu et un accès sûr, il sera difficile d’éradiquer la polio », a averti Lindmeier.
Le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), James Elder a souligné que les taux de vaccination, auparavant très élevés, ont chuté à environ 89 % en raison de la guerre. « Cela augmente considérablement les risques pour les enfants », a-t-il ajouté.
En parallèle, l’Office de secours et de travaux des Nations-Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) met en garde contre une épidémie croissante d’hépatite A à Gaza, exacerbée par les déplacements massifs de population, le manque d’eau potable et la surpopulation dans les abris. Les cas d’hépatite A sont passés de 85 avant la guerre à près de 40 000.
La crise humanitaire est également aggravée par la destruction des infrastructures d’eau et d’assainissement, ce qui pose des risques sanitaires majeurs. Selon Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF), la quantité d’eau disponible par personne est tombée à entre deux et neuf litres par jour, bien en dessous des 15 litres minimum nécessaires.
Les agences de l’ONU appellent à une réponse urgente pour rétablir l’accès aux services de santé et prévenir une catastrophe sanitaire majeure à Gaza.
(AIP)
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