Séguéla, 08 août 2024 (AIP) – Au total, cinq chefs de village ont reçu leur arrêté de nomination des mains du préfet de région du Worodougou, Karim Diarrassouba, lors de la célébration du 64è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire mercredi 07 aout 224 a la place de la République à Séguéla.
Il s’agit notamment des chefs de village de Gbena, de Soana et de Wahana. M Diarrassouba, a précisé que cette remise publique marque la reconnaissance par l’Etat du statut de ces hommes. Au regard de cela, ils ne peuvent être démis de leur fonction pour quelque raison que ce soit, en dehors des conditions fixées par la loi.
En Côte d’Ivoire, chaque village est autonome dans la désignation de son chef. Le mode de désignation est généralement basé sur des critères locaux et traditionnels. C’est après le choix opéré par la population du village que le préfet prend un arrêté. Ce n’est pas lui qui choisit le chef de village, a expliqué l’administrateur civil, mettant en garde contre les agissements de certaines personnes tendant à créer des conflits de chefferie dans les villages. Il a promis l’organisation d’un atelier de renforcement de capacités des chefs traditionnels.
“A partir de cet instant, ces hommes intègrent le corps de chefs de village”, a insisté le préfet Diarrassouba, rappelant qu’ils sont les garants de la tradition. Ils doivent veiller au respect des us et coutumes pour l’harmonie sociale. Ils sont également auxiliaires de l’administration, à ce titre, ces chefs de village sont chargés de la police générale, de la santé, de la sécurité des populations, de l’ordre public et de tout ce qui touche au village.
De ce fait, poursuit le préfet, ils ont autorité sur tous les habitants du village sans distinction de religion, d’ethnie, et d’origine, etc. C’est pourquoi, le sous-préfet a précisé qu’au plan politique, ils doivent être discrets, sinon neutres.
Il a précisé que, dans l’exercice de leur fonction, les chefs traditionnels peuvent être révoqués à la suite de certaines fautes qui tiennent au crime ou complicité de crime, aux sévices corporels exercés sur les administrés, à l’adultère, au vol, aux abus de confiance, au détournement de fonds publics, à l’escroquerie, à la condamnation à des peines affligeantes et infamantes.
Sont également des causes de révocations, le fait de ne pas rendre compte de leur gestion, l’implication dans la vente illicite des terres et dans les lotissements souvent illicites, la gestion unilatérale des affaires du village, les atteintes aux mœurs, la prise des décisions souvent impopulaires, le fait de ne pas être suffisamment neutre, les atteintes aux bonnes mœurs et tout abus d’autorité à l’encontre de ses administrés.
(AIP)
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