Abidjan, 10 août 2024 (AIP) – Un collectif de partis et des organisations de la société civile ont paraphé, vendredi 9 août 2024 à la Maison du PDCI à Cocody, un protocole d’accord pour mener des actions communes pour des réformes du système électoral en Côte d’Ivoire.
Constitué de 11 partis politiques de l’opposition (le Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique (PDCI-RDA), la Génération des peuples solidaires (GPS), le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), le Mouvement des générations capables (MGC), l’Union pour la république et la démocratie (URD), l’Alliance ivoirienne républicaine et démocratique (AIRD), le Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP), le Parti ivoirien du peuple (PIP), le Renouveau démocratique et mouvements) et de deux organisations de la société civile (la Fondation ivoirienne pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et de la vie politique (FIDHOP) et la Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), ce collectif a exprimé sa volonté de voir des réformes profondes dans le processus électoral, marqué par la révision de la liste électorale annoncée par la Commission électorale indépendante (CEI).
La présidente du Mouvement des générations capables (MGC), Simone Ehivet Gbagbo, porte- parole du collectif, a précisé que cette coalition poursuit deux objectifs principaux, à savoir la construction d’une unité solide pour des réformes électorales profondes et un appel au gouvernement pour initier un véritable dialogue inclusif, impliquant les partis politiques, les organisations de la société civile et toutes les forces vives de la nation dans l’optique de maintenir le climat apaisé à 14 mois de la présidentielle du 25 octobre 2025.
“Nous affirmons que la révision de la liste électorale telle qu’envisagée n’est ni objectivement ni techniquement réalisable dans le délai projeté, car il s’agit d’inscrire en 30 jours des millions d’électeurs à qui il faut donner le temps et les moyens d’obtenir les pièces nécessaires pour accomplir ce devoir citoyen. Ce n’est pas possible !”, a relevé la porte-parole du collectif, affirmant que la programmation, les modalités d’organisation et le financement de ces opérations préélectorales doivent se dérouler dans un cadre de concertation avec l’organe en charge des élections.
Simone Gbagbo a demandé au gouvernement d’engager un dialogue qui devrait permettre d’aboutir à des réformes électorales nécessaires et consensuelles pour garantir des élections inclusives, crédibles et pacifiques en Côte d’Ivoire, estimant que c’est une “condition indispensable pour la démocratie et la stabilité du pays”.
Les membres de ce collectif ont exprimé leur détermination à former un front uni en faveur des réformes électorales significatives, soulignant que cette unité est essentielle pour éviter les crises électorales “aux conséquences tragiques, récurrentes en Côte d’Ivoire”.
(AIP)
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