Odienné, 1er mai 2024 (AIP)- Les centrales syndicales, lors de la célébration de la fête du travail, mercredi 1er mai 2024 à Odienné, ont plaidé pour davantage d’équité dans le traitement des travailleurs du public, à travers l’extension de la prime trimestrielle en vigueur dans certains services de l’administration.
Relativement à ce qui prévaut aujourd’hui, l’Union des travailleurs de Côte d’Ivoire (UNTR-CI) a traduit un sentiment de « deux poids deux mesures ».
« Pour justifier l’instauration des primes trimestrielles, on nous avait servi l’argument de l’exclusion d’une catégorie de fonctionnaires du bénéfice de la prime contributive au logement. Mais, depuis août 2022, le chef de l’Etat (Alassane Ouattara) a étendu le bénéfice de cette prime à tous les fonctionnaires. Ainsi, par déduction, il convient d’étendre aussi la prime trimestrielle à tous les fonctionnaires pour maintenir l’équilibre des avantages et surtout pour éviter la migration des enseignants vers les ministères à prime », a argumenté, pour sa part, le porte-parole de la centrale « Dignité ».
La centrale « Dignité », à terme, plaide pour une revalorisation de l’indice référentiel de base resté en l’état, depuis les années 1960, alors que les travailleurs du public, comme l’ensemble des populations, subissent une inflation continue qui réduit pratiquement à néant les efforts consentis jusque-là par l’Etat, en vue d’un mieux-être de ses employés.
La centrale Humanisme et les deux précédentes se sont toutefois félicitées des acquis de la trêve sociale et exprimé leur gratitude au président de la République, Alassane Ouattara, et au gouvernement. Elles ont aussi salué les avancées enregistrées dans le privé.
Au niveau local, ces centrales ont émis des préoccupations en lien avec les secteurs de l’éducation, de la santé et l’accès à l’eau potable.
En matière d’éducation, la situation de l’école primaire publique (EPP) Municipalité, sis au quartier Yankafissa, a retenu l’attention des centrales syndicales à Odienné, deux années après avoir été victime de vandalisme fécal.
Celles-ci ont plaidé pour une amélioration de la qualité de l’eau mise à la disposition des populations et l’accès à un plus grand nombre d’habitants, le début effectif des travaux de construction du nouveau CHR d’Odienné (dont la première pierre a été posée il y a deux ans).
Les responsables locaux des centrales syndicales ont, par ailleurs, dénoncé les prix de 150 FCFA et 200 FCFA proposés aux producteurs d’anacarde par les acheteurs véreux contre 275 F fixé par le gouvernement.
Le préfet de région, préfet du département d’Odienné, René Kouamé Famy, a salué un syndicalisme local « à visage humain, très ouvert à la négociation et respectueux des règles ». Il a assuré les centrales de l’oreille attentive des autorités administratives dans le traitement des problèmes qui peuvent trouver solution au plan local avant d’annoncer l’engagement du gouvernement à poursuivre les discussions déjà entamées, en vue de l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble des travailleurs, singulièrement ceux du public.
(AIP)
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