Abidjan, 21 nov 2024 (AIP)-Plusieurs associations ivoiriennes, dont l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), les AmazoOn du Web, l’Alliance des jeunes filles en action pour le bien-être (AJFABE) et la Fédération nationale des organisations de santé de Côte d’Ivoire (FENOS-CI), ont dénoncé les difficultés d’accès des femmes aux services de santé en cas de violences sexuelles.
Ces associations se sont exprimées à l’occasion des 16 jours d’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, rapporte un communiqué en date du 21 novembre 2024, transmis à l’AIP.
Ces organismes soulignent notamment le coût élevé du certificat médical nécessaire pour entamer des poursuites judiciaires après une violation. À 50 000 FCFA, ce certificat reste inaccessible pour de nombreuses victimes, ce qui freine leur accès à la justice et perpétue l’impunité. Ce coût est non-conforme à la circulaire n°15/MJ/CAB de 2016, qui prévoit la gratuité de ce document pour les victimes de violation.
En outre, l’absence de prise en charge médicale des victimes de violences sexuelles constitue une violation des droits humains. Les organisations rappellent que la Côte d’Ivoire, par ses engagements internationaux, a l’obligation de garantir un accès aux soins de santé pour toutes les femmes, conformément à la Constitution et aux traités internationaux ratifiés.
Face à cette situation, ces associations appellent les autorités ivoiriennes à prendre des mesures urgentes pour garantir la gratuité des certificats médicaux et une prise en charge médicale systématique pour les femmes victimes de violences. Elles soulignent l’importance de ces mesures pour protéger les droits des femmes et lutter contre l’impunité. Ce coût est non-conforme à la circulaire n°15/MJ/CAB de 2016, qui évoque la non exigence du certificat médical pour porter plainte.
Ce plaidoyer fait partie du projet Act.Femmes, financé par Affaires mondiales Canada (AMC), et le Programme de renforcement des systèmes et services de santé (PROSSAN 2), avec l’appui de l’Agence française de développement. Il est mis en œuvre dans les régions sanitaires d’Abidjan 1 et 2, en partenariat avec l’ONG Action contre la faim (ACF) et vise à renforcer les systèmes de santé et lutter contre les violences basées sur le genre.
La campagne internationale « 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles » démarre le 25 novembre 2024.
(AIP)
eaa/zaar