Abidjan, 04 juil 2025 (AIP) – La Côte d’Ivoire a réaffirmé, jeudi 03 juillet 2025 à Abidjan, sa détermination à relever le défi de l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement à l’horizon 2050, lors d’une concertation entre l’État et ses partenaires techniques et financiers (PTFs), consacrée au financement de l’Objectif de développement durable numéro 6 (ODD6).
Dans un contexte marqué par la baisse de la pluviométrie, la fragilité institutionnelle du secteur et les pressions démographiques, cette rencontre a permis de présenter la stratégie nationale intégrée de l’eau potable et de l’assainissement, un plan historique estimé à 20 764 milliards de francs CFA sur 25 ans. Son financement repose sur la création d’un écosystème innovant associant financements publics, apports privés et contributions des partenaires au développement.
Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana, a détaillé les priorités et souligné l’ampleur des moyens à mobiliser pour tenir le pari du programme de développement à implémenter.
« Avec un investissement de 20 764 milliards de francs CFA sur 25 ans, cette stratégie porte l’un des plus importants programmes de développement entrepris en Côte d’Ivoire. Pour l’implémenter, nous avons proposé ensemble un plan opérationnel pour la période 2025-2030, plan opérationnel qu’il est urgent de mettre en œuvre. A cet égard, les cinq prochaines années s’avèrent absolument décisives. Avec 323 milliards de francs CFA à mobiliser d’ici 2030, nous devons dériver un triple défi : technique, financier et institutionnel », a expliqué M. Fofana.
De son côté, la directrice de division de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo, Marie-Chantal Uwanyiligira, a mis en lumière les raisons qui justifient cet engagement et les perspectives de coopération.
«Je pense que je n’ai pas besoin de dire que l’eau, c’est non seulement un droit humain, mais c’est également un impératif de développement. C’est également un élément extrêmement important pour la santé parce que notre corps est fait de 70 % de l’eau. La mise en œuvre de cette stratégie se fait à travers plusieurs projets et programmes, dont le Programme d’appui à la sécurité de l’eau et à l’assainissement (PASEA) financé en phase 1 sur la période 2024-2030 par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement », a-t-elle déclaré
Mme Uwanyiligir a également rappelé l’importance universelle de l’accès à l’eau et les ambitions portées au niveau continental et salué les efforts du gouvernement ivoirien pour relever le défi pour l’accès universel d’ici à 2030.
« Pour nous, au niveau de la banque mondiale, programme ‘’ Mission 300’’, qui est un programme qu’on a fait conjointement avec la BAD et les Nations Unies pour amener le plus de pays sur le continent africain à accéder à l’accès universel à l’électricité. Je suis très heureuse de dire que la Côte d’Ivoire est parmi ces pays où on pense que grâce aux efforts du gouvernement, il est possible d’atteindre l’accès universel d’ici 2030. Si le pays l’a fait pour l’électricité, il faudrait absolument, qu’on arrive à le faire pour l’eau ».
La rencontre s’est achevée sur la décision de constituer un groupe de travail chargé de finaliser le plan de financement et de préparer la table ronde des bailleurs prévue en décembre 2025 qui devra concrétiser les engagements financiers nécessaires au démarrage opérationnel de ce vaste programme.
(AIP)
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