Abidjan, 15 avr 2004 (AIP) – Le commissaire général du Cyber Africa Forum (CAF), Franck Kié s’est dit favorable à une sécurisation de l’espace numérique africain face aux multiples cyber attaques, à l’ouverture de la quatrième édition de ce rendez-vous des acteurs de la cybersécurité, lundi 15 avril 2024 au Sofitel hôtel Ivoire sis à Abidjan-Cocody, en présence de nombreuses personnalités.
Ce Forum dont le thème est » Risques cybernétiques et Intelligence Artificielle : quelles stratégies de défense face aux nouvelles menaces numériques ? a été l’occasion pour M. Kié de définir l’importance de la mission des organisations de la cyber sécurité qui est la sécurisation de l’espace numérique de l’Afrique tout en favorisant l’innovation pour le développement socio-économique et le rayonnement du continent africain dans le monde entier.
Pour le commissaire général, l’Intelligence artificielle, révolution qui affecte l’avenir de tous les secteurs, offre une capacité inégalée d’analyser de vastes volumes de données, améliorant ainsi la détection et la gestion des menaces de cybersécurité.
« Néanmoins, nous observons une utilisation croissante de l‘intelligence artificielle par les cybercriminels pour développer des attaques sophistiquées. J’en veux pour preuve l’incroyable accessibilité de certains outils qui permettent d’écrire du code malveillant, de créer des malwares indétectables ou des pages de phishing et même de rechercher des vulnérabilités et des fuites de données », a-t-il déploré.
Il a fait savoir que le CAF entend jouer, cette année encore, son rôle de plateforme de référence en réunissant les acteurs clés pour aborder les stratégies de défense les plus efficaces face à ces nouvelles menaces.
Le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Kalil Konaté, représentant le Vice-président de la République a indiqué que les applications multiples de l’Intelligence artificielle ouvre des horizons insoupçonnés mais soulève également de nombreuses interrogations d’ordre éthique et sociétal.
« L’intelligence artificielle offre des opportunités pour la transformation numérique de l’Afrique, car elle incarne l’espoir, l’innovation et le progrès. Elle est un puissant outil à la prise de décision, à la maintenance prédictive dans les industries, à la facilitation du diagnostic en matière de santé, etc, mais il faut toujours l’action humaine pour affiner et/ou confirmer ces dits diagnostics », a-t-il relevé.
Selon lui, les questions qui se posent incluent la garantie que ces systèmes intelligents respectent nos valeurs fondamentales et nos droits individuels, ainsi que la prévention des dérives de ce puissant outil.
« Le coût de la cybercriminalité en Afrique est énorme et estimé à environ quatre milliards de dollars en 2022, soit plus de 2 000 milliards de FCFA selon l’Union internationale des télécommunications (UIT) », a-t-il fait savoir.
Cette quatrième édition qui accueillera près de 1000 visiteurs sera meublée d’une série de moments importants, comprenant des conférences, des tables rondes, des rendez-vous d’affaires Business to Business (BtoB) et Business to Government (BtoG), ainsi que des sessions de networking.
Les échanges et débats porteront notamment sur les défis de la mise en œuvre de l’Intelligence artificielle en Afrique, les menaces, innovations et stratégies de défense autour de cette technologie, le défi de la gestion des données sensibles dans le secteur de la e-Santé, l’avenir de l’écosystème des start-ups, l’employabilité à l’ère de l’IA, et bien d’autres tout aussi passionnants.
(AIP)
zaar