Abidjan, 22 mai 2024 (AIP)- Trois syndicats du secteur du taxi compteur ont appelé dans une déclaration, mardi 21 mai 2024 à l’application du décret n°2021-860 du 15 décembre 2021 portant réglementation des transports publics particuliers de personnes.
Au nom des syndicats, le porte-parole Bakayoko Mamadou, président de l’Association des conducteurs de taxis compteurs (ACTC), a expliqué que ce décret fixe les conditions d’exercice de chaque mode de transport.
« Nous voulons que ce texte soit respecté afin que chaque acteur travaille de façon légale et que la concurrence soit loyale et saine. Nous ne sommes pas contre les autres, mais nous voulons que la loi s’applique à tous afin de ne pas tuer les exploitants des taxis compteurs », a-t-il souhaité.
Les trois syndicats signataires de la déclaration à Bakayoko Mamadou de l’ACTC, Koua Blaise Kouadio président de l’Association des propriétaires et conducteurs de taxis compteurs de Côte d’Ivoire (APCTCCI) et Bahi Hassime leaders du Syndicat national des chauffeurs de taxis compteurs nouvelle génération (SNCTCNG) ont menacé d’observer un arrêt de travail au cas si la décision n’est mise en application dans les jours qui suivent.
« Si d’ici un mois, il n’y a pas de changement, nous allons aviser », ont-ils mis en garde rappelant que c’est depuis février 2023 que le décret devrait être effectif.
« Il n’y a plus de raison que le décret ne s’applique pas alors que les conducteurs de taxis compteurs sont frappés par le chômage chaque jour », ont-ils ajouté.
Selon le porte-parole, Bakayoko Mamadou, le taxi compteur se meurt. Car, a-t-il argumenté, de 24.000 taxis compteurs en 2022, le parc est en 2024 de 16.000. En outre, a-t-il relevé, le secteur a perdu 40% de part marché.
A l’en croire, la recette du taxi compteur était de 40.000 F CFA voir 50.000 F contre 17.000 F cfa actuellement.
« Du coup, le propriétaire et le conducteur ne s’en sortent pas », a-t-il déploré.
Pour le président de l’ACTC, cette baisse de rentabilité du taxi compteur est due à une concurrence déloyale des nouveaux modes de transport urbain.
« Aux VTC, se sont ajoutés les sans antennes, les couleurs orange et blanche. Ces modes de transport ne prennent ni l’assurance du pool transport public et privé (TPV) ni la carte grise de type public. Pendant que les taxis compteurs paient une assurance à coût élevé et font la visite technique tous les six mois, ces modes de transport utilisent l’assurance promenade-affaires qui ne couvre pas les usagers », a-t-il dénoncé.
(AIP)
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