Abidjan, 02 dec 2023 (AIP) – Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé samedi 2 décembre 2023, avoir « réceptionné des camions d’aide » via le terminal égyptien de Rafah, poste-frontière avec Gaza, les premiers depuis la fin de la trêve.
L’organisation avait annoncé dans la nuit qu’Israël avait « informé toutes les ONG et agences » que « l’entrée de camions d’aide était suspendue jusqu’à nouvel ordre », rapporte le site francetvinfo.fr.
Par ailleurs, lors d’une conférence de presse à la COP28 de Dubaï, le président français, Emmanuel Macron, a mis en garde sur « l’objectif » de destruction du Hamas.
Macron a prévenu Israël que l’objectif de sa guerre contre le mouvement islamiste devait être « précisé ». « La destruction totale du Hamas, qu’est ce que c’est ? Est-ce que quelqu’un pense que c’est possible ? Si c’est ça, la guerre durera dix ans », a-t-il estimé.
Israël a rappelé ses émissaires au Qatar, qui poursuivaient les discussions avec le Hamas sur une nouvelle trêve dans la bande de Gaza. Le bureau du Premier ministre israélien a estimé que le dialogue était « dans l’impasse ».
La pause de sept jours dans les combats, qui a pris fin vendredi matin, avait permis la libération d’une centaine d’otages détenus par le Hamas, en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens en Israël, et facilité l’accès de l’aide humanitaire à la bande de Gaza.
Israël a frappé plus de 400 cibles dans la bande de Gaza depuis la fin de la trêve. Alors que son offensive avait principalement visé le nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne a notamment déclaré avoir « frappé » avec ses « plus de 50 cibles dans la région de Khan Younès », une ville du sud de l’enclave.
Les opérations militaires continuent cependant dans la partie nord de Gaza, notamment « la région de Beit Lahia », où l’armée israélienne dit avoir frappé des « cellules terroristes », une « mosquée utilisée par le Jihad islamique comme centre de commandement opérationnel » ou encore un « complexe de stockage d’armes ».
Le gouvernement dirigé par le mouvement islamiste affirme que 240 personnes ont été tuées et 650 autres blessées dans la bande de Gaza depuis la reprise des frappes israéliennes, vendredi.
De nouveaux rassemblements pour réclamer la fin du conflit sont prévus un peu partout en France, notamment à Paris, Orléans, Strasbourg ou Rennes, à l’appel de plusieurs organisations syndicales et partis politiques.
(AIP)
cmas