Abidjan, 16 août 2024 (AIP) – Deux hauts responsables des Nations Unies ont demandé une nouvelle fois, jeudi 15 août 2024, aux rebelles houthistes au Yémen de libérer immédiatement 13 membres du personnel de l’ONU et des dizaines d’employés d’organisations non gouvernementales (ONG) et de la société civile, qui sont détenus arbitrairement depuis plus de deux mois.
L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, Hans Grundberg, et Lisa Doughten, du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), ont lancé cet appel lors d’exposés devant les membres du Conseil de sécurité.
« Dans quatre jours, le 19 août, nous commémorerons la Journée mondiale de l’aide humanitaire », a déclaré M. Grundberg. « Pourtant, au Yémen, nous sommes confrontés à une répression de l’espace humanitaire et civique par Ansar Allah » (autre nom des houthistes).
Les plus de 60 personnes détenues sont toutes des citoyens yéménites. En outre, quatre employés du Bureau des droits de l’homme de l’ONU, le HCDH, et de l’UNESCO, sont détenus respectivement depuis 2021 et 2023.
Ansar Allah a également fermé le bureau du HCDH dans la capitale, Sanaa, le 29 juillet et a ordonné au personnel international de partir.
Les houthistes contrôlent une grande partie du Yémen après s’être rebellés contre le gouvernement internationalement reconnu et avoir combattu une coalition dirigée par l’Arabie saoudite en soutien aux autorités à partir de 2015, après avoir pris la capitale l’année précédente.
Un cessez-le-feu négocié par l’ONU a expiré en 2022, mais il n’y a pas eu de retour aux combats de forte intensité.
Plus tôt cette semaine, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que les forces d’Ansar Allah avaient pris d’assaut les locaux de l’ONU le 3 août, saisissant des documents, du mobilier, des véhicules et les clés du bureau.
« J’appelle donc Ansar Allah à agir de manière responsable et compatissante envers ses compatriotes, hommes et femmes, et à libérer immédiatement et sans condition tous les employés de l’ONU, des ONG, de la société civile, des missions diplomatiques et du secteur privé ainsi que les membres des minorités religieuses, et à s’abstenir de toute nouvelle détention arbitraire », a-t-il ajouté.
(AIP)
cmas