Bangolo, 14 oct 2024 (AIP)- Le prix du plat d’attiéké (semoule de manioc) accompagné de poisson frit, une nourriture très prisée par les populations ivoiriennes, connait une hausse depuis quelques mois dans le département de Bangolo à cause d’une pénurie de manioc, a appris l’AIP auprès des commerçantes et consommateurs de ce met.
« Avant même qu’on aille en vacances, on avait constaté que l’attiéké 100 francs ne pouvait pas rassasier une personne. On est revenu et on s’est rendu compte que la situation est devenue plus grave car les plats sont encore plus petits », a déploré Frankelin Blesson, élève en classe de première, ajoutant que c’est grâce à cet aliment qu’ils arrivaient pourtant à subsister au cours de l’année scolaire.
Selon une vendeuse de cette denrée alimentaire, Sian Odile, face au manque, elles sont contraintes d’aller se procurer des tubercules manioc à Douèlé, un village de la sous-préfecture de Logoualé, à plus d’une vingtaine de kilomètres de leur localité de résidence. Ce voyage occasionne des frais supplémentaires qu’elles sont obligées de compenser dans le portefeuille de la clientèle.
Ces dernières années, la plupart des paysans du département de Bangolo ont abandonné la culture de manioc et d’autres cultures vivrières pour se consacrer aux plantations de café, cacao et hévéa qu’ils trouvent plus rentables.
(AIP)
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