Abidjan, 16 mai 2025 (AIP) – Le gouvernement ivoirien, par l’intermédiaire du ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, et le District autonome d’Abidjan ont signé un protocole d’accord visant à rénover le quartier Yobou-Lambert, anciennement appelé Biafra, dans la commune de Treichville, afin d’en faire « la perle d’éburnie ».
La cérémonie de signature s’est déroulée jeudi 15 mai 2025 au Sofitel Hôtel Ivoire. À cette occasion, le directeur général de la société Delfe Development et Management, Danny El Feghaly a présenté les grandes lignes du projet, qui mobilisera environ 2 000 milliards de FCFA.
Selon M. El Feghaly, ce projet s’étendra sur près de 40 hectares autour de la lagune Ébrié et comprendra une architecture durable, des espaces publics, des centres d’affaires, des zones de loisirs et des résidences.
Le président du syndicat de la copropriété, Édouard Mensah, a souligné l’importance de cette initiative pour les habitants de Yobou-Lambert. Il a exprimé son impatience de voir ce projet prendre vie.
Le ministre-maire de Treichville, François Albert Amichia, s’est réjoui de la signature de ce protocole et a appelé à ce que le génie ivoirien s’exprime dans sa réalisation.
« J’espère que ce projet intégrera notre culture et nos traditions. La rénovation ne doit pas se limiter à l’ancien Biafra, mais s’étendre à d’autres quartiers de la commune », a-t-il déclaré, tout en plaidant pour la préservation d’un quartier historique.
Pour le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Koné Bruno Nabagné, cette signature ne se réduit pas à un simple acte administratif, mais incarne un engagement collectif fort.
« C’est un acte politique, porté par la volonté du gouvernement, sous l’impulsion du président Alassane Ouattara, de placer l’humain au cœur de l’action publique et d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables à travers des projets urbains structurants », a affirmé M. Koné.
Il a précisé que ce projet s’inscrit dans un programme national plus vaste de rénovation urbaine, reposant sur trois piliers. L’élaboration d’une stratégie nationale fondée sur des partenariats publics-privés solides, la résorption progressive des quartiers précaires grâce à des financements adaptés, et la revalorisation du foncier urbain autour des infrastructures de transport pour une transformation durable des villes.
D’ici 2030, près de 60 % des Ivoiriens vivront en zone urbaine, ce qui impose une adaptation des outils et des politiques publiques en matière de gestion urbaine.
(AIP)
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