Bondoukou, 7 mars 2024 (AIP) – Kobenan Florence et Ouattara Aïchata sont des animatrices de la radio locale Zanzan, connues pour leur voix suave et radiophonique. Elles illuminent l’univers médiatique de la ville aux mille mosquées, rendant fière la gente féminine par leur habilité et leur adresse au micro.
Cette dextérité leur a permis de gagner l’estime des habitants de cette ville, ayant su marquer leur territoire et honorer la profession par la passion, qu’elles manifestent pour ce corps de métier. Leur parcours fait de passion et de lucidité met en avant le courage et le volonté de réussir dans un milieu financièrement instable à Bondoukou.
Florence Kobenan est née dans la localité de Soko, à une dizaine de kilomètres de Bondoukou. Elle a fait ses premières armes dans le métier en 2000 en classe de cinquième. ” Toute petite, je voulais tenir le micro, m’adresser à la foule pour exprimer mes opinions”, a-t-elle dit. Opiniâtre, elle se fait remarquer, lors d’une émission ludique de comédie. Elle séduit par sa prestance et son avoir animer et savoir-faire.
Une aventure commence pour la native de Soko, qui fait la fierté de sa communauté. ” J’ai participé à d’autres émissions comme invitée et voila tout est parti de là” , a-t-elle reconnu. Aujourd’hui, elle tient des émissions d’enfants, de débats, fait des reportages et conduit des tables rondes.
” Je suis animatrice productrice. J’anime les émissions matinales chaque deuxième mercredi du mois. Pour le métier peine à nourrir la femme. Mais, les relations qu’il me donne d’avoir, me réjouisse convenablement (…) Ce métier m’a ouvert des portes auprès de personnalités et de personnes lambda”, a-t-elle reconnu.
.Même si elle reconnait travailler par passion et non pour des gains financiers. La passion a pris le dessus sur la rémunération. ” Pour tenir ma famille, je mène des activités commerciales pour joindre les deux bouts. Ce métier est noble. Le salaire ne suit pas encore mais je l’aime et je suis ravi de l’exercer”, a -t-elle lancé.

A coté d’elle, sa consœur, Ouattara Aichata Béré, de la même radio se réjouit, également de réaliser son rêve d’ enfance dans sa ville natale. ” J’ai toujours aimé être une personnalité publique. J’ai toujours voulu tenir le micro dans la main et porter des messages”, a-t-elle dit.
Un fait anodin l’a conforté dans son choix, lors d’une adresse publique, en classe de cinquième ” Mon intervention a plu”, a-t-elle dit. Après avoir été copté sur avis d’un parent du directeur de la radio, qui a été sublimé par sa prestation sur un sujet public sur les réseaux sociaux, elle a réalisé sa passion dans cette radio.
” Cela me fait plaisir de savoir, que nous ne sommes parmi les rares personnes qui pratiquons ce métier. Nous sommes les mieux informés et nous sauvons des vies par l’information. Financièrement, ce n’est pas encore le succès”, a-t-elle affirmé. Pour elle, la pratique de ce métier est passionnant. ” Si on tient aux finances, ce métier n’est pas pour nous. Je ne peux pas en faire pour l’heure un boulot principal”, a-t-elle avoué.
Elle s’est réjouie des retours positifs des populations. ” J’ai fait le bon choix”, a-t-elle estimé. Commerciale à ETIC, elle espère gravir les échelons dans cette profession, et porter haut le flambeau d’une presse responsable et alerte pour le bien des populations. Elle conduit des émissions de cette radio locale. ” Avec l’amour et la passion, on peut le faire. Avoir la hargne et la volonté, j’ arriverai au bout de ma carrière journalistique “, a-t-elle conclu.
(AIP)
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