Gagnoa, 31 août 2024 (AIP)- Le Mouvement ivoirien des droits de l’homme recommande et l’organisation internationale ‘Globale initiative economic, social and cultural rights’ (GI-ESCR), révélant selon eux l’urgence de réformer le système de santé local, ont proposé des solutions dites concrètes pour améliorer l’accès aux soins dans la région du Gôh, notamment, la formation continue et régulière des agents de santé.
« Cette solution a été jugée indispensable pour maintenir et améliorer la qualité de soins », a déclaré le président de la Commission régionale des droits de l’homme (CRDH), Diarrassouba Moussa, animateur de l’atelier de sensibilisation et de mobilisation sur l’importance de l’accès aux soins de santé et l’engagement des autorités administratives, politiques, sanitaires et coutumières de Gagnoa pour des solutions durables, tenu jeudi 29 août 2024 à la préfecture de région du Gôh à Gagnoa.
Autres recommandations faites, concernent la révision du mode de recrutement des agents de santé, afin d’assurer, dit-il, une meilleure adéquation entre les compétences requises et les profils sélectionnés.
En matière de finance, l’élimination des obstacles financiers a été identifiée comme une priorité pour garantir un accès équitable aux soins. M. Diarrassouba a indiqué que cela passe par une lutte sans merci contre les pratiques de ‘faux frais’ et « une clarification des mécanismes » de la Couverture maladie universelle (CMU), pour que soutient-il, chaque patient puisse bénéficier des soins auxquels il a droit, sans être soumis à des pressions financières indues.
Concernant la CMU, l’atelier a relevé de nombreuses interrogations, notamment comment et payer la cotisation, a quoi sert véritablement la carte CMU, si la dotation en médicaments et produit de santé couvert par cette assurance s’avère « régulièrement insuffisante » au point d’orienter le patient vers les pharmacies privées.
A l’ouverture de l’atelier, le MIDH qui avait organisé deux jours plutôt, un atelier préparatoire, a identifié trois maux majeurs qui affectent le bon fonctionnement des hôpitaux de la région du Gôh, à savoir des défaillances dans l’accueil, le paiement de ‘faux frais’ malgré l’affichage effectif des coûts de prestations et des « dysfonctionnements » liés à la Couverture maladie universelle, note-t-on.
(AIP)
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