Niakara, 25 mars 2025 (AIP) – Des agriculteurs de Niakara ont plaidé auprès du ministère des Eaux et Forêts pour des incitations au reboisement et la mise en place d’un processus de certification des vergers d’anacarde et de mangue, estimant que ces mesures contribueraient à freiner la déforestation et à améliorer la rentabilité de leurs exploitations.
Selon le responsable d’une coopérative agricole, Henri Koné, le reboisement en milieu rural reste limité en raison de l’absence de mesures d’accompagnement. Il propose l’octroi d’aides financières, d’exonérations fiscales et de subventions en matériel agricole pour encourager les producteurs à intégrer des arbres dans leurs cultures.
Par ailleurs, des agriculteurs de Tafiré et Niakara, interrogés par l’AIP, vendredi 21 mars 2025, appellent à une certification des vergers d’anacarde et de mangue, similaire à celle du cacao, afin de garantir une meilleure traçabilité et une valeur ajoutée aux récoltes issues de pratiques respectueuses de l’environnement.
« Une certification permettrait d’accéder à des marchés plus avantageux et inciterait les producteurs à adopter des techniques agricoles durables », estime Rémi Touré, cultivateur à Sépikaha.
La Côte d’Ivoire a perdu plus de 80 % de sa couverture forestière en six décennies, passant de 16 millions d’hectares en 1960 à environ 3 millions aujourd’hui, selon les services forestiers. Les producteurs de Niakara estiment que l’intégration du reboisement dans leurs pratiques agricoles pourrait contribuer à inverser cette tendance.
(AIP)
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